mardi 4 mars 2008

Vers les 100 euros le baril...


Pour la première fois, le cours du baril de pétrole à New York a clôturé au-dessus des 100 dollars. Cela fait plus de cinq ans que les prix montent. Aveugles à ce signal clair, les dirigeants économiques et politiques du monde continuent de gouverner sans souci de la catastrophe énergétique imminente : prix croissants, pénuries, inflation, troubles sociaux, famines... Nous entrons dans une nouvelle époque où la question de l’approvisionnement en énergie dominera toutes les autres. Malgré nos alertes, les beaux parleurs ont continué de rassurer nos concitoyens en niant tout problème d’approvisionnement et en laissant entendre que les prix du pétrole baisseraient. Plus d’investissement, plus d’exploration, plus de technologie devaient résoudre le problème par la production de plus de pétrole. Mais non, les compagnies pétrolières ont beau forer plus de puits, injecter plus d’eau ou de gaz pour maintenir la pression dans les champs pétroliers, explorer de nouvelles régions, la production mondiale stagne depuis plusieurs années et s’apprête à décliner irréversiblement. La mer du Nord, l’Alaska, le Mexique sont en décroissance. L’OPEP elle-même, qui se réunira le 5 mars prochain, a-t-elle les capacités d’accroître sa production ? Nous en doutons. Néanmoins, la demande mondiale de pétrole est plus forte que jamais. Insatisfaite, elle poussera les prix vers le haut, au détriment des pays et des personnes les plus défavorisés. Les pénuries locales de pétrole et les coupures d’électricité vont se multiplier, comme cela est déjà le cas en Birmanie, en Afrique du Sud, au Pakistan. La hausse continue des prix de l’énergie se propage déjà aux transports, aux denrées alimentaires et au secteur financier en affectant le budget des ménages incapables de rembourser leurs emprunts. Il n’y a pas de bonnes alternatives au pétrole. Dans la situation actuelle, la seule politique de paix, de solidarité et de démocratie est la réduction drastique de la consommation des pays et des personnes riches.
Paris, le 21 février 2008
Yves Cochet, Député de Paris, Ancien ministre

6 commentaires:

Unknown a dit…

Et oui, une raison de plus pour limiter (avant de les supprimer !)les sports motorisés à Digne et ailleurs.
Un autre commentaire hors sujet : c'est un réel plaisir d'aller sur votre blog , des articles réactifs et des reportages très intéressants, de la bonne musique très diverse et sympa merci beaucoup, c'est un petit cadeau à chaque visite!

Berrod Philippe a dit…

Yves Cochet le dit, le répète. La crise en cours est écologique et énergétique...Nous larguons dans l'atmosphère 7 milliards de tonnes équivalent CO2 par an. La planète a conditions de température constante ne peut en recycler que 3 milliards de tonnes . L'excédent est stocké dans l'atmosphère ce qui explique le réchauffement climatique en cours depuis plus d'un siècle.
La température moyenne à la surface du globe est de 16° . Elle devrait dans le pire des scénarios monter à 21 °d'ici la fin du siècle ...Dans le centre de l' Europe , cela donnera des températures de 55 °. Qui pourra vivre , travailler , se nourrir dans de telles conditions ?

C'est un changement de civilisation qui en cours qui faudrait mieux accompagner pour ne pas le subir dans quelques années !
Le dire, le répéter ,organiser l'évolution des consciences, leur insurrection dirait Pierre Rabhi!

Venez nombreux au meeting de la liste de serge Gloaguen , demain soir !

Amitiés,

Philippe BERROD

Unknown a dit…

Aujourd'hui la crise énérgétique est un probleme majeur, les solutions à ce problème nous en avons une partie comme l'énergie solaire par ex ou tout simplement l'energie electrique avec des batteries recyclable pour les véhicules, malheureusement on continue à s'entêté avec le probleme du pétrole, ce n est meme plus pour cause "économique" mais aujourd hui c'est pour cause d alliance avec tous ces pays qui sont exportateur

Unknown a dit…

Et je voudrais tout de même rajouter que chaques pays y trouvent leurs compte (surtout la France avec des taxes exorbitantes), personne n'a encore compris que l'intêret, la solution, que dis-je, l'obligation réside dans la survie de l'espece animale et végétale par conséquent de l'homme aussi!
Aujourd hui malgrés la montée en puissance de l'écologie, le monde n 'est pas unifié sous la bannière de nôtre "mère nature", mais vous le savez tous peut-être mieux que moi...

Laurence a dit…

Toute cette histoire de pénurie en plus de la pollution, est très angoissante. Les industriels de l’automobile et les chercheurs devraient davantage développer des technologies de remplacement. Et pourquoi pas faire des compétitions avec des véhicules fonctionnant avec autre chose que du pétrole. Il existe une compétition où les concurrents doivent faire le plus long chemin avec un seul litre d’essence. C’est quand même plus intéressant et pourtant on n’en parle presque pas. Entièrement d’accord avec camélia pour les articles et la musique. J’espère que vous allez continuer après les élections.

Anonyme a dit…

totalement dacord avec laurence, il serait agréable que le blog continue même après les elections.
bonb courage pour le week end qui s'annonce