lundi 15 décembre 2008

Descente musclée de la gendarmerie dans les classes

Témoignage d’un professeur de CFA :
"
Lundi 17 novembre 2008, 10h 30, Ecole des Métiers du Gers.
Je fais cours quand, tout à coup, sans prévenir, font irruption dans ma classe quatre gendarmes décidés, accompagnés d’un maître-chien affublé de son animal. Personne ne dit bonjour, personne ne se présente. Sans préambule, le chien est lancé à travers la classe. Les élèves sont extrêmement surpris. Je pose des questions aux intrus, demande comment une telle démarche en ce lieu est possible. On ne me répond pas, j’insiste, on me fait comprendre qu’il vaut mieux que je me taise.
Les jeunes sont choqués, l’ambiance est lourde, menaçante, j’ouvre une fenêtre qu’un gendarme, sans rien dire, referme immédiatement, péremptoirement. Le chien court partout, mord le sac d’un jeune à qui l’on demande de sortir, le chien bave sur les jambes d’un autre terrorisé, sur des casquettes, sur des vêtements. La bête semble détecter un produit suspect dans une poche, et là encore on demande à l’élève de sortir. Je veux intervenir une nouvelle fois, on m’impose le silence. Des sacs sont vidés dans le couloir, on fait ouvrir les portefeuilles, des allusions d’une ironie douteuse fusent. Ces intrusions auront lieu dans plus de dix classes et dureront plus d’une heure. Une trentaine d’élèves suspects sont envoyés dans une salle pour compléter la fouille. Certains sont obligés de se déchausser et d’enlever leurs chaussettes, l’un d’eux se retrouve en caleçon. Parmi les jeunes, il y a des mineurs. Dans une classe de BTS, le chien fait voler un sac, l’élève en ressort un ordinateur endommagé, on lui dit en riant qu’il peut toujours porter plainte. Ailleurs (atelier de menuiserie-charpente), on aligne les élèves devant le tableau.

Aux dires des jeunes et du prof, le maître-chien lance : « Si vous bougez, il vous bouffe une artère et vous vous retrouvez à l’hosto ! » Il y a des allées et venues incessantes dans les couloirs, une grande agitation, je vois un gendarme en poste devant les classes. J’apprendrais par la suite qu’aucun événement particulier dans l’établissement ne justifiait une telle descente.
La stupeur, l’effroi ont gagné les élèves. Ils m’interrogent une fois la troupe parti ; je ne sais que dire, je reste sans voix. Aucune explication de la direction pour le moins très complaisante. Je comprends comment des gens ont pu jadis se laisser rafler et conduire à l’abattoir sans réagir ; l’effet de surprise scie les jambes.
Au-delà de l’aspect légal ou illégal de la démarche, c’est l’attitude des gendarmes : très impolis, menaçants, ironiques, agressifs, méprisants, sortant d’une classe de BTS en disant “salut les filles”, alors que bien sûr il n’y a que des garçons, les félicitant d’avoir bien caché leur came et abusé leur chiens. À vrai dire, des marlous, de vrais durs n’auraient pas agi autrement.
C’est en France, dans une école, en 2008.
Je me dis que ces gens là, les gendarmes, devraient accompagner les gens, les soutenir, qu’ils devraient être des guides lucides et conscients. Au lieu de cela, investis d’un drôle de pouvoir, ils débarquent, on dirait des cow-boys, ils terrorisent les jeunes, ils sont comme des chiens.
J’aurais voulu que ça se sache car ça arrive chez nous, dans nos écoles et, c’est franchement inadmissible
."

Le directeur de l'établissement précise :
"C'est vrai que c'est impressionnant, mais on ne fait pas de la prévention avec de beaux discours. Nos jeunes commencent à avoir des salaires et sont donc la proie idéale pour les dealers. Nous avons voulu leur montrer la conséquence de s'engager sur un mauvais chemin. L'objectif était de poursuivre la prévention faite dans le cadre de la semaine d'accueil sur les risques liés à l'alcool et à la drogue, sachant que ça fait un effet boule de neige. Ils savent qu'il faut faire attention. Après, c'est vrai qu'il y a une partie qu'on ne maîtrise pas. Les gendarmes appliquent leur procédure. On peut être d'accord ou pas sur la méthode. Mais sur le fond, on se doit de protéger les élèves".
Par ailleurs, le directeur se félicite des prises somme toute restreintes. Preuve que la prévention est efficace. Au total, 39 grammes de cannabis trouvés sur un élève mineur (qui passera devant le tribunal pour enfant), 6 autres élèves majeurs en possession de produit en moins grande quantité et une petite balance de pesage.

La FCPE du Gers a condamné ces opérations des forces de l’ordre au sein des établissements scolaires, dans un communiqué paru à
http://npa31.org/attachments/FCPE%2032%20-%20communiqu%C3%A9%20action%20gendarmes%20Marciac.pdf
:
"Quelques jours à peine après la révélation du scandale des conditions dans lesquelles s’est déroulée cette opération anti-drogue au sein du Centre de Formation des Apprentis de la Chambre de Métiers de Pavie (Gers), les parents d’élèves ont été outrés d’apprendre qu’au même moment se menait une opération similaire dans un collège du département, celui de Marciac.
Cette fois encore, le comportement des militaires est révoltant, attesté par de nombreux témoignages croisés et concordants. Entrée dans les classes sans prévenir, simple avertissement lancé à la cantonade : "Nous allons faire entrer un chien! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas! Quand il mord, ça pique !", entrée du chien qui s’acharne sur les affaires scolaires et les vêtements de certains élèves, sortie de ces élèves dans le couloir, fouille au corps de gamines de 13 ans ! Commentaires insultants : "On dirait qu'elle n'a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier ! On ne sait jamais..."

mercredi 26 novembre 2008

Le démantèlement du système de soins en pratique

Le 1er décembre 2008 marquera le 20ème anniversaire de la Journée mondiale Contre le sida. Depuis 1988, les efforts déployés pour contrer l’épidémie ont eu des résultats positifs ; pourtant, le dernier rapport de l’ONUSIDA sur l’épidémie mondiale indique qu’elle n’est encore jugulée dans aucune des régions du monde.

C’est dans ce contexte qu’à Paris, l’hôpital Saint-Joseph supprimera à la fin du mois de novembre, son service de maladies infectieuses.
Certainement une “bonne” raison pour opérer cette fermeture : modernisation des outils ou inutilité du service ? Non, car il s’agit tout simplement d’une recherche de rentabilité comme le précise le directeur de l’établissement, Yves Barrault :
Compte tenu du contexte actuel, la mise en place de la T2A (tarification à l’activité pour financer l’hôpital à l’activité NDLR) notamment, nous sommes contraints de fermer un certain nombre d’activités, dont l’unité des maladies infectieuses. Mais c’est un petit service de 11 lits seulement”.
Pas tout à fait de cet avis, Xavier Rey-Coquais, le coordinateur du réseau Actif santé précise : “Les consultations VIH sur Paris et les alentours sont saturées et on ferme ce service. Les gens, dont certains sont suivis ici depuis plus de dix ans, ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas que la rentabilité, car c’est bien le motif invoqué, prime sur leur santé. Un patient séropositif ne rapporte pas d’argent, comme tous les patients atteints de maladies chroniques. Tout cela est la conséquence de la mise en oeuvre brutale de la T2A”.
500 patients non rentables sont ainsi “licenciés” par leur hôpital, comme l’indique ci-contre l’invitation à une manifestation débat le jeudi 27 novembre 2008.

Si vous ne pouvez pas vous rendre à Paris pour défendre l’hôpital public, vous pouvez agir à proximité, car les mêmes mécanismes sont à l’œuvre partout en France, à des degrés divers.
Plus de renseignement sur la situation de Saint-Joseph à http://www.actif-sante.org/

lundi 17 novembre 2008

Hôpital en danger

L’ensemble des hôpitaux publics en France va mal. Ils sont presque tous déficitaires, cumulant une dette globale de 800 M€ en 2007 selon la Fédération Hospitalière de France et, sont à peu près tous menacés de fermetures de services, de transferts d’activités ou de restructurations ! (240 hôpitaux sont en situation de vulnérabilité, sans compter tout ce qui a été supprimé auparavant, soit plus de 100 000 lits depuis 1991 et plus de la moitié des maternités, toujours selon la FHF).
Depuis des années les budgets attribués aux hôpitaux publics sont insuffisants. Ce désengagement financier de l’État ne peut provoquer que des déficits budgétaires, avec pour conséquence des fermetures d’hôpitaux et de cliniques, des suppressions de postes et de services. Comme l’annonçait François Fillon en octobre 2007, "La réforme de l'Etat, c'est moins de personnels, moins de services, moins d'Etat". Ainsi, les SROSS (Schéma Régional d'Organisation Sanitaire et Sociale) préparent une régression du système de soins, basée non pas sur les besoins des patients, mais sur la recherche d’une rentabilité financière.
Pour se faire une idée de l’ampleur de ce mouvement de déstructuration de l’aménagement du territoire, voici un état des lieux de la situation, département par département :
Ain : Ambérieux-en-Bugey (maternité), Belley (maternité et chirurgie), Nantua (urgences, maternité et SMUR), Oyonnax (cardiologie), Hauteville (fusion administrative de 3 établissements) ; Aisne : Château-Thierry (urgences et plusieurs spécialités), Villiers-Saint-Denis (soins intensifs en cardiologie), Chauny (chirurgie), Hirson (chirurgie) ; Allier : Tronget (moyens séjours -195 lits dans le département) ; Alpes de Haute Provence : Digne (pédiatrie et psychiatrie, la C.L.E.), Sisteron (plan de restructuration qui prévoit la suppression de 69 emplois) ; Hautes Alpes : Embrun (plan de retour à l'équilibre, 18 postes supprimés), 30 à Gap (plan de redressement, 69 postes supprimés), Briançon (60 suppressions de postes) ; Alpes Maritimes : Nice CHU (déficit de 37 M€ ???) ; Ardèche : Aubenas (ORL, ophtalmologie, néonatologie et réanimation), Annonay (suppression de postes), Tournon (maternité), Privas (maternité), Saint-Agrève (maternité) ; Ardennes : Rethel (fermeture), Revin (maternité), Sedan (fermeture après restructuration avec l’hôpital de Charleville-Mézières) ; Ariège : Saint-Lizier (maternité), Lavelanet (maternité) ; Aube : Bar-sur-Aube (maternité) ; Aude : Lézignan-Corbières (médecine et hospitalisation de jour faisant suite aux fermetures de la maternité, de la chirurgie, et des urgences), Quillan (chirurgie), Narbonne, (urgences), Castelnaudary (maternité) ; Aveyron : Decazeville (maternité), Saint-Affrique (chirurgie, fusion avec Millau) ; Bouches du Rhône : Marseille (fermeture de l’hôpital Sainte-Marguerite), Aubagne (plan de redressement, fermeture de services, -15 lits en chirurgie) ; Calvados : Aunay-sur-Odon (maternité), Bayeux (clinique Croix-Rouge sauf maternité), Caen (cancérologie), Caen (CHS, suppression de lits), Caen (Miséricorde, urgences), Lisieux (plan de retour à l’équilibre financier prévoyant 70 suppressions de postes) ; Cantal : Mauriac (maternité et chirurgie), Saint-Flour (maternité) ; Charente : Ruffec (chirurgie), Barbezieux (maternité), Cognac (maternité, suppression de postes) ; Charente Maritime : Jonzac (maternité) ; Cher : Saint-Amand-Montrond (chirurgie, maternité) ; Corrèze : Ussel (maternité, cardiologie, périnatalité, rééducation fonctionnelle et urgences menacés par une fusion entre Brive et Tulle) ; Corse du Sud : Porto-Vecchio (maternité), Ajaccio (320 suppressions de postes sur un total de 1 500, premier hôpital de France placé sous administration provisoire (10/08) en raison de son déficit) ; Côte d’Or : Châtillon-sur-Seine (maternité) ; Côtes d’Armor : Loudéac (fermeture), Guingamp (chirurgie, fusion de l’hôpital et d’une clinique), Paimpol (maternité), Dinan (maternité) ; Creuse : Guéret (médecine et chirurgie) ; Dordogne : Sarlat (maternité), Libourne (suppression de lits), Vauclair (fermeture du CHS) ; Doubs : Audincourt (maternité), Montbéliard (diabétologie et suppression de lits) ; Drôme : Romans et de Saint-Vallier (fusion), Die (maternité et chirurgie), Valence, Crest et Montélimar (suppression de services) ; Eure : Gisors (maternité), Verneuil (maternité), Pont-Audemer (maternité), Bernay (fusion avec une clinique privée), Évreux-Vernon (fusion des deux hôpitaux) ; Eure et Loir : Châteaudun (chirurgie) ; Finistère : Concarneau (fermeture des urgences de nuit), Landerneau (plateau technique d’une clinique), Douarnenez (maternité), Carhaix (obstétrique, maternité et chirurgie), Quimperlé (pédiatrie et urgences de nuit envisagée), Pont-l’Abbé (maternité et urgences), Brest (transfert vers Rennes des activités d'allogreffes (greffes de donneurs) de moelle osseuse et de neurochirurgie pédiatriques) ; Gard : Alès (urgences), Bagnols (maternité), Pont-Saint-Esprit (gériatrie), Uzès (psychiatrie) ; Gironde : Arès, Arcachon et Blaye (maternité), La Réole (obstétrique), Lesparre (maternité), Sainte-Foy (chirurgie et urgences) ; Hérault : Lunel et Ganges (maternité), CHU Montpellier (-2 583 lits), Sète (urgences et réanimation) ; Ille et Vilaine : Redon (psychiatrie) ; Indre : Le Blanc (fermeture) ; Indre et Loire : Chinon (chirurgie), Loches, (gynéco-obstétrique), Ambroise (maternité), Chinon (maternité et urgences), Château-Renault (maternité), Tours (fermeture de la maternité du Beffroy et de l’hôpital des Grandes Brosses) ; Isère : Champagnole (maternité et chirurgie), Le Pont-de-Beauvoisin (maternité) ; Jura : Salins-les-Bains (SMUR-urgences et médecine), Dole (ORL) ; Landes : Aire-sur-Adour (maternité), Mont-de-Marsan (fusion des hôpitaux Saint-Anne et Layné), Dax (obstétrique, 2 cliniques privées) ; Loir et Cher : Vendôme (chirurgie et maternité) ; Loire : Firminy (maternité) ; Haute Loire : Brioude (maternité et chirurgie), suppression de 80 lits dans le département ; Loire Atlantique : Montbert (fermeture), Nantes (CHU : psychiatrie adulte, orthopédie, microchirurgie de la main), Saint-Nazaire (maternité-obstétrique, cancérologie, chirurgie, ORL), Ancenis (chirurgie, urgences et maternité) ; Loiret : Pithiviers (maternité) ; Lot : Figeac (maternité), Gourdon (maternité), Saint-Céré (maternité et chirurgie) ; Lot et Garonne : Agen (-70 lits), Marmande-Tonneins (chirurgie et maternité), Villeneuve-sur-Lot (chirurgie), Fumel (médecine), suppression de 113 lits sur le département ; Maine et Loire : Angers (cardiologie, chirurgie orthopédique et chirurgie vasculaire), Saumur (chirurgie orthopédique et chirurgie viscérale) ; Manche : Granville (réanimation, chirurgie viscérale, chirurgie orthopédique et urgences), Saint-Hilaire-du-Harcouët (chirurgie, maternité et urgences), Valognes (chirurgie et maternité), Coutances (chirurgie, maternité et urgences), Cherbourg (hôpital militaire) ; Marne : Châlons-en-Champagne (fermeture de l’hôpital militaire), Reims (cancérologie), Sainte-Menehould et Épernay (maternités) ; Mayenne : Laval (suppression de 25 postes) ; Meurthe et Moselle : Longwy (plan de restructuration) ; Meuse : Bar-le-Duc (néonatalité) ; Morbihan : Auray (urgences), Malletrois (maternité) ; Moselle : Freyming, Hayange et Merlebach (maternités), Thionville (néonatalité et gériatrie), Bitche (maternité et chirurgie), Sarreguemine (néonatalité) ; Nièvre : Clamecy (maternité et chirurgie), la Charité-sur-Loire (CHS), Decize (maternité et chirurgie), Cosne sur Loire (maternité) ; Nord : Douai (fusion de deux cliniques, -40 lits), Le Cateau (maternité), Roubaix (déficit prévisionnel de 6,5 M€, suppression de 190 postes et fermetures d'activités) ; Oise : Méru (fermeture de l’hôpital, fusion avec Beaumont dans le Val-d’Oise), Senlis (urgences), Clermont (maternité, urgences, CHS, psychiatrie et -800 lits) ; Orne : Alençon, Flers, Argentan, Laigle, Mortagne, Montfront, La Ferté-Macé et Sées (menaces de suppressions de lits) ; Pas de Calais : Cucq (maternité), Bruay-la-Bussière et Auchel (fusion des deux hôpitaux, -30 lits) ; Puy de Dôme : Clermont-Ferrand (chirurgie), Riom (maternité et urgences), Ambert (maternité), Thiers (urgences et maternité), Issoire (urgences) ; Pyrénées Atlantiques : Orthez (maternité, pneumologie et pédiatrie), Oloron (maternité), Saint-Jean-de-Luz (maternité), Saint-Palais (maternité) ; Hautes Pyrénées : Lannemezan (maternité et psychiatrie), Lourdes (réanimation, chirurgie et maternité) ; Pyrénées Orientales : Cerdagne (fermeture), Prades (maternité), Céret (maternité), Cerbère (délocalisation du Centre Bouffard-Vercelli sur Perpignan), suppression de 665 lits dans le département ; Bas Rhin : Ingwiller (maternité) ; Haut Rhin : Guebwiller (maternité et chirurgie), Thann (maternité et unité de soins intensifs) ; Rhône : L’Arbresle (maternité), Lyon (suppression de services à Édouard-Herriot, fermeture des hôpitaux Debrousse et Anticaille), Tarare (maternité), Villefranche (suppression de services) ; Haute Saône : Gray (maternité), Lure et Luxeuil-les-Bains (suppressions de services) ; Saône et Loire : Autun (fermeture), Montceau Les Mines (chirurgie, pédiatrie et maternité) ; Sarthe : Le Mans (cardiologie, chirurgie orthopédique, microchirurgie de la main et chirurgie vasculaire), Sablé-La Flèche (fusion des maternités) ; Savoie : Aix-les-Bains (chirurgie et ORL), Moutiers (maternité), Bourg-Saint-Maurice (fermeture saisonnière de la chirurgie), Saint-Jean-de-Maurienne (maternité) ; Haute Savoie : Bonneville (fermeture), Évian (maternité), Chamonix (maternité et urgences), Rumilly (fermeture) ; Paris : fermeture de l’Institut Pasteur (15e), des hôpitaux Boucicault (15e), Broussais (14e), Rothschild (12e), Laennec (7e), Hôtel-Dieu (4e) et de la Clinique des métallurgistes (11e) / Cochin-Saint-Vincent-de-Paul (fusion, -150 lits), Pitié-Salpêtrière (13e, urgences pédiatriques), Saint-Joseph (14e, suppression du service de maladies infectieuses et restructurations), Tenon (20e, urgences), Saint-Louis (urgences), Trousseau, Saint-Antoine, Robert-Debré (transfusion sanguine) ; Seine Maritime : Le Havre (150 postes supprimés en 2008) ; Seine et Marne : Nemours (urgences), Melun (urgences chirurgicales de nuit, chirurgie et cardiologie) ; Yvelines : Poissy (médecine et neurologie), Meulan - Les Mureaux (regroupement chirurgie), Le Chesnay (transfusion sanguine) ; Deux Sèvres : Niort (chirurgie et obstétrique), Parthenay (chirurgie), Thouars (obstétrique), Parthenay, Bressuire et Thouars (projet de fusion) ; Somme : Abbeville (néonatalogie), Corbie (maternité), Péronne (maternité), Montdidier (maternité et chirurgie), Doullens (maternité), Amiens (CHU : chirurgie cardiaque et neurochirurgie) ; Tarn : Mazamet (fermeture, regroupement avec Castres), Lavaur (maternité, urgences et chirurgie), Albi (regroupement de deux cliniques) ; Tarn et Garonne : Moissac (maternité), Montauban (urgences) ; Var : Toulon Font-Pré (maternité), Brignoles (maternité), Saint-Tropez - Gassin (fusion de deux maternités) ; Vaucluse : Apt (maternité et chirurgie), Valréas (maternité et chirurgie), Cavaillon (chirurgie), Vaison-la-Romaine, Apt et Orange (amputation de services) ; Vendée : Les Sables-d’Olonne (urologie, cardiologie et gynécologie), Fontenay-le-Comte (chirurgie), Montaigu (maternité et urgences), Luçon (médecine et chirurgie), Challans (fusion), Fontenay-le-Comte (chirurgie viscérale et chirurgie orthopédique) ; Vienne : Poitiers (transfusion sanguine), Loudun (maternité), Montmorillon (services menacés) ; Haute Vienne : Saint-Junien (maternité) ; Vosges : Gérardmer (urgences), Remiremont (néonatalité), Vittel (urgences) ; Yonne : Avallon (réanimation et maternité), Joigny (maternité, chirurgie et anesthésie) ; Belfort : (pédiatrie, hôpital de jour gérontologique, radiographie, psychiatrie et suppression de lits) ; Essonne : Juvisy-sur-Orge (maternité et chirurgie), Évry Sud-Francilien (-20 lits de chirurgie et -9 lits de neurologie), Villejuif Institut Gustave Roussy (155 postes supprimés dont 10 de médecins dans les prochains mois), Dourdan et Étampes (fusion) ; Hauts de Seine : Colombes Louis-Mourier (urgences et transfusion sanguine), Garches Poincaré (transfusion sanguine) ; Seine Saint Denis : Bondy Jean-Verdier (transfusion sanguine) ; Val de Marne : Ivry-sur-Seine Jean Rostand (suppression du service de rééducation prévu pour la mi-décembre, transfert de la maternité en mai 2009 sur Bicêtre et fermeture de l’hôpital à suivre), Ivry-sur-Seine Charles Foix (-25 lits de médecine gériatrique et -87 lits de soins de suite et de réadaptation SSR et de soins de longue durée SLD), Villejuif Paul-Brousse (transfusion sanguine et -160 lits de soins longue durée), Villejuif Institut Gustave Roussy (plan de retour à l'équilibre = 155 emplois supprimés dont 10 médecins) ; Val d’Oise : Argenteuil (urgences et -30 lits de médecine), Beaumont (chirurgie), Montmorency (fermeture des services de chirurgie viscérale, chirurgie orthopédique et réanimation, pôle femme-enfant, urgence et gériatrie aiguë ; disparition programmée de l’hôpital) ; Martinique : la Trinité (chirurgie).

Cette liste (non limitative) donne le vertige.
Un peu partout en France, les populations tentent de s’organiser, de lutter pour inverser ces actions de démantèlement [cf. http://www.coordination-nationale.org/
] car l’hôpital public est un élément clé de la cohésion sociale. La volonté affichée par le gouvernement Fillon est de faire de la santé un bien marchand comme un autre, avec notamment la mise en œuvre de la tarification à l’activité. A terme, c’est l’égalité d’accès et la qualité des soins qui sont menacées. Pour plus de renseignement sur le sujet, cf. Hôpital public : état d'alerte [Rapport (format PDF) rédigé par la Fédération Hospitalière de France sur les menaces qui pèsent aujourd'hui sur le service public de santé. Pour le télécharger, www.fhf.fr/file.php?tb=evenement&at=id_evenement&px=fic2&id=71].

Exemple pratique de ce mécanisme implacable :
À Digne-les-Bains, le Directeur de l’hôpital a été mis en demeure par l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (A.R.H.), organisme de tutelle d’Etat, d’établir un “plan de redressement financier”, du fait d’un “déficit” (en réalité, un manque de crédits de fonctionnement) structurel permanent de 4,5 M€ / an ; il a ainsi fait adopter par le Conseil d’Administration le 1er juillet 2008 ce plan prévoyant la non reconduction de 36 contrats de travail à durée déterminée (C.D.D.) et la fermeture pure et simple de deux services : le service de pédiatrie et le service psychiatrique de cure de sevrage en alcoologie de 18 places (la C.L.E.). Ceci est un début, car le but est de transformer les centres hospitaliers de proximité en “centres de gériatrie” consacrés uniquement aux soins aux personnes âgées dépendantes (comme cela s’est déjà produit dans notre département pour les 11 hôpitaux locaux). Ainsi, ces hôpitaux perdront à terme tous leurs services actifs de soins aigus, c’est-à-dire la maternité, la chirurgie, la réanimation, les urgences, la médecine, la psychiatrie… avec pour objectif, la concentration des services de soins dans les grandes métropoles régionales (Marseille et Nice en l’occurrence). Cela signifiera pour les habitants du bassin dignois : l’insécurité sanitaire, l’absence de soins rapides, le handicap ou la mort faute d’intervention médicale immédiate, des déplacements longs, pénibles, coûteux et polluants dans un environnement géographique rural. Pour le malade transféré à 150 km, la solitude, la souffrance morale d’être éloigné de son domicile, de son soutien familial. Pour le malade “psychiatrique”, une souffrance médicalement prise en charge à minima, mal apaisée, d’où une errance aggravée, à la charge ou non des services sociaux locaux déjà débordés. Pour les familles, la pénibilité et le coût des déplacements pour rendre visite aux malades. En résumé, une réelle dégradation générale de la vie des habitants, ce qui entraînera leur fuite vers les métropoles régionales et contribuera fortement à la désaffection de notre ville et la désertification de son bassin de vie.
Nous pouvons agir face à cette situation ; une mobilisation citoyenne s’est déjà constituée autour d’un Collectif de Défense de l’hôpital de Digne-les-Bains, avec une pétition ayant recueilli 5000 signatures. La prochaine réunion de ce collectif aura lieu le 24 novembre, salle de l’Abbé Féraud, centre Desmichels à Digne-les-bains, à partir de 18 heures. Ne laissons plus les technocrates décider pour nous. Obligeons nos représentants à nous consulter et à nous entendre, enfin !
Tract d’information disponible à http://www.coordination-nationale.org/regions/Provence%20alpes%20du%20sud/Digne/TRACT_COLLECTIF_CITOYEN_DE_DEFENSE[1].htm

dimanche 2 novembre 2008

À propos du Casino…

Conseil Municipal de Digne-les-Bains, mercredi 29 octobre 2008
extrait


“Monsieur le maire,
Nous nous sommes opposés à ce projet lors de la consultation publique menée à votre initiative. À la suite d’une faible participation, une majorité de votants avait émis un vote favorable à cette implantation.
Il est vrai que les perspectives financières pour la commune, au moins en théorie, pouvaient paraître intéressantes.
Une seule entreprise avait finalement décidé de venir sur Digne-les-Bains.Le casinotier nous proposait une réalisation très complexe dans ses services et dans sa structure qui nous avait laissés très réservés sur sa capacité à tenir jusqu’au bout ses engagements (plus de 10 M€ d’investissements).
L’État a décelé une faille juridique dans le contrat, insurmontable, qui vous a conduit à abandonné le pétitionnaire. Je dirais un grain de sable pour ne pas dire "un petit caillou"
[du nom du casinotier Jérôme Caillou, PDG de la société varoise Atoll Finances NDLR] qui a fini par gripper l’élan politique qui avait été donné par cette consultation et les votes successifs de CM.
J’avais exprimé ici même le souci qu’il convenait d’avoir de ne pas mettre notre ville dans des difficultés financières nouvelles. Au coût d’investissement du montage de la DSP pouvait s’ajouter, celui toujours possible d’une demande d’indemnités formulées par le délégataire.
Il me semblait que pour des raisons de cohérence financière mais aussi de crédibilité de la ville dans l’engagement pris, il fallait aller au terme de ce processus. L’État, garant de l’intérêt général et plus particulièrement de celui de la ville, a eu le dernier mot.
L’État a gagné son procès contre la ville en obtenant l’annulation du contrat de la DSP.
Les compteurs sont donc remis à zéro. Une nouvelle consultation va démarrer, avec la saisine de la commission consultative. Et c’est au Conseil Municipal de donner l’autorisation de relancer ce projet.
Ce sujet revient devant les élus, et par conséquent dans l’actualité dignoise, au pire moment. Celui d’une crise majeure du système financier, aux répercussions profondes économiques et sociales. Le jeu de mot est facile : le casino mondialisé s’effondre !

La débâcle en cours, son intensité, montrent bien le danger mortel que courent nos économies "financiarisées" de s’écarter comme elles l’ont fait depuis 30 ans, de la production matérielle, industrielle...
Le surplus de capital venant de l’activité réelle; celui qui a été réinvestit dans la production jusqu’au milieu des années 60, le capital fictif dirait Marx.
Les capitalistes industriels ont décidé de le faire fructifier par des placements financiers internationaux. C'est le début de la financiarisation de l'économie avec toutes les dérives que nous connaissons.
Le capitalisme doit, pour continuer à générer du profit, se financiariser et se réfugier dans la spéculation. La création fictive de richesse à partir de la spéculation ; le nouveau credo des capitalistes ! Avec ces temples et ses icônes...
Le développement des casinos s’est construit dans le lit de cette croyance nouvelle de l’argent facile, gagné à partir de rien, si ce n’est le hasard.
Les difficultés sociales à venir, nous imposent de la retenue ; n’ajoutons pas de la crise à la crise, de la misère à la misère !
Ce projet nous parait décalé, déplacé et économiquement encore plus fragile qu’il y a 3 ans.
Les élus verts voteront contre.”
(déclaration de Philippe Berrod, Conseiller Municipal de Digne-les-Bains)

lundi 27 octobre 2008

Etiquetage et réglementation des oeufs

Depuis le 1er janvier 2004, pour les oeufs vendus directement aux consommateurs et provenant de l'Union Européenne (UE), le mode d'élevage des poules doit figurer sur chaque emballage et oeuf. Sur les emballages, selon le type d'élevage, on doit ainsi pouvoir lire :
- oeufs de poules élévées en plein air (élevage où les poules peuvent se déplacer librement et aller et venir à l'extérieur),
- oeufs de poules élevées au sol (élevage où les poules peuvent se déplacer à l'intérieur des volières),
- oeufs de poules élevées en cage (élevage où les poules vivent en batteries ou en cages aménagées, soit un espace individuel maximal de 600 cm2 - 25x24cm au sol).
Pour les oeufs, la mention “plein air”, “poules au sol” ou “cage” doit également être apposée.Toutefois, toutes ces mentions peuvent être supprimées au profit de l'impression sur l'oeuf d'un code lié au numéro d'enregistrement du producteur, à condition que le code soit expliqué sur l'emballage. Composé de 8 à 9 caractères, ce code donne les informations suivantes :
- le premier chiffre correspond au mode de production : 0 = biologique, 1 = poules en plein air, 2 = poules au sol et 3 = cage ;
- les 2 lettres suivantes correspondent au pays d'origine ;- les 5 chiffres qui suivent sont le code de l'élevage avicole, éventuellement suivis du numéro du bâtiment d'élevage.
Ainsi, un œuf portant le code 3BE407174 est un oeuf de batterie provenant de l'élevage belge enregistré sous le numéro 40717, bâtiment 4.
La tendance actuelle semble de plus en plus favorable aux œufs de poules élevées en plein air. Ainsi, alors qu’il n’y a pas si longtemps, en France, 80 % des œufs provenaient d’élevage en batterie, aujourd’hui leur part serait tombée à 60 % dans le secteur de la grande distribution.
En Belgique, le numéro un de la distribution (CARREFOUR) vient d’annoncer que depuis le début du mois de septembre 2008, ses différentes enseignes (Carrefour, GB et Express) ne commercialisent plus que des œufs provenant d’élevages en plein air (soit plus de 100 millions d’œufs par an). Si officiellement la décision a été prise pour des “raisons de bien-être animal”, Lars Vervoort, le responsable communication de Carrefour, reconnaît toutefois que “Le fait que le consommateur approuve cette initiative rend la transition plus aisée, même si des adaptations opérationnelles majeures sont liées à celle-ci”.
Si avec ces décisions, ces différentes marques anticipent l’interdiction d’élever des poules pondeuses en batteries à partir de 2012 dans l’Union Européenne, elles font également le choix de l’élevage “plein air” quand l’Europe propose aux éleveurs le concept de “cages enrichies” où les poules bénéficient d’un peu d’espace supplémentaire, d’un grattoir pour leurs pattes et d’un nid en plastique.
Pour mémoire, pour identifier le type d’élevage, le code écrit en petits caractères sur chaque œufs est le suivant :
- chiffre '0' : œufs de poules élevées en plein air (les volailles peuvent se déplacer librement, sur une surface correspondant à un minimum de 4 m2 de terrain extérieur par poule) selon un mode d’alimentation biologique
- chiffre '1' : œufs de poules élevées en plein air (les volailles peuvent se déplacer librement, sur une surface correspondant à un minimum de 4 m2 de terrain extérieur par poule)
- chiffre '2' : œufs de poules élevées au sol (élevage intensif où les poules vivent à l’intérieur au sol, sans cage, avec un maximum de 9 poules par m2)
- chiffre '3' : œufs de poules élevées en cage (soit un espace individuel maximal de 25x24cm au sol, pour 18 poules au m2, soit une surface vitale égale à une feuille au format A4 pour chaque poule !)
pour en savoir plus : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1499_Europe_confirme_interdiction_batteries_poules_pondeuses.php

samedi 18 octobre 2008

Objectif désenclavement... enfin !


“La politique est-elle au service de l’intérêt commun ?”, tel que le problème se pose dans cette opposition récurrente autour du désenclavement de Digne-les-Bains. Joli thème de réflexion résumé dans cet article paru dans La Provence du 13/10/2008 ! (petit rappel : pour lire les articles, clic droit pour “ouvrir le lien dans un nouvel onglet”)
En tout cas, pour ceux qui n’auraient pas encore compris, il ne s’agit pas d’opposer le rail à la route puisque les deux sont complémentaires dans des territoires normalement constitués ; la différence à Digne, c’est que nous ne savons plus ce que c’est qu’un train, un vrai train qui permette de relier notre préfecture aux autres villes des axes Bléone et Durance jusqu’à Aix et Marseille. En parallèle, une route nationale (N85) améliorée, au trafic plus fluide, sans certains nœuds de ralentissement au passage de Mallemoisson notamment, permettrait un accès presque aussi rapide qu’avec l’autoroute sur les 25 km à parcourir jusqu’à Peyruis.
L’un n’exclut pas l’autre, au contraire du projet autoroutier qui représenterait à lui seul un investissement aujourd’hui comme hier, hors de portée (70 M€).
Défendre un projet irréaliste revient à ne rien faire, et c’est bien ce qu’il se passe ici, depuis trop longtemps. L’acharnement, encore aujourd’hui, de certains élus sur le projet de l’A 585 (cf. article de la Provence du 28/09/2008 ci-contre) est de ce fait, parfaitement irresponsable.
Tout sera bientôt tranché, puisque ce projet va devenir parfaitement caduque ; la réouverture de la liaison ferroviaire Digne/Saint-Auban pourra donc enfin s’effectuer, pour un coût estimé de 30M€. De plus, pour les sceptiques, les études montrent que ce projet est rentable financièrement, avec un gain de temps pour les usagers et un gain écologique sans aucune comparaison. Digne-les-Bains enfin sur la voie du développement... qui plus est durable.
Communiqué de presse des Verts 04 du 10 octobre 2008 à
http://paca.lesverts.fr/article.php?id_article=60

jeudi 2 octobre 2008

Peut on manger 5 fruits et légumes et leurs pesticides en toute sécurité ?

Le terme pesticide, dérivé du mot anglais pest (animal, insecte ou plante nuisible), désigne les substances ou les préparations utilisées pour la prévention, le contrôle ou l'élimination d'organismes jugés indésirables, qu'il s'agisse de plantes, d'animaux, de champignons ou de bactéries. Dans le langage courant le terme pesticide est généralement associé à un usage agricole de ces substances, or le terme générique englobe également les usages domestiques, urbains, de voirie…
Dans le domaine de l’agriculture, les pesticides se nomment produits phytosanitaires (ou phytopharmaceutiques). Il en existe principalement trois catégories : les herbicides (pour lutter contre les mauvaises herbes), les fongicides (pour lutter contre les champignons) et les insecticides (pour lutter contre les insectes). D’autres produits existent ayant une action sur les rongeurs (rodonticides), sur les escargots et les limaces (molluscicides)…
Pour en savoir plus http://fr.wikipedia.org/wiki/Pesticide
Les pesticides ont permis d’améliorer la productivité agricole et d’éviter les famines qui ravageaient encore l’Europe au début du XXe siècle (exemple avec le DDT pour combattre l’invasion de doryphores consécutives à la venue de l'armée américaine en 1917). Ils sont nombreux, environ 8 000 produits différents et n’ont pas tous le même degré de toxicité. Depuis les années 70 de nombreux pesticides retirés du marché, ont été remplacés par des produits qui en se dégradant rapidement ne s’accumulent pas dans les sols. Pourtant, ils peuvent parfois arriver dans votre assiette ou dans votre verre !
Où risque-t-on de trouver des pesticides ?
Les pesticides sont pulvérisés sur les plantes et le sol. Par conséquent on risque d’en retrouver dans les produits de cultures et les eaux… En ce qui concerne les fruits et légumes, les producteurs doivent théoriquement respecter un délai entre le dernier épandage et la récolte. Cela permet de laisser les résidus disparaître. Le temps est fonction du produit utilisé. Pourtant, selon une étude de la direction de la santé européenne la moitié des fruits et légumes consommées en France en 1999 contenaient des résidus de pesticides. Mais des contrôles empêchent théoriquement que les seuils dangereux soient dépassés.
Pour en savoir plus http://environnement.doctissimo.fr/proteger-la-terre/pesticides/Ou-se-cachent-les-pesticides-.html
Problème très particulier avec les fruits et légumes produits au Maroc, puisque ce pays compterait des milliers de tonnes de pesticides périmés devenus hautement toxiques encore utilisés. Pour rappel, "lors des précédentes invasions accrédiennes (sauterelles ou criquets), le Maroc a reçu de l’Union européenne des dons sous forme de pesticides pour lutter contre le phénomène. La quantité reçue a été tellement importante qu’une grande partie de ces produits nocifs n’a pas été utilisée. Aujourd’hui, le Maroc se retrouve avec des milliers de tonnes des pesticides périmés et ne sait pas quoi en faire", met en garde Abderrahim Riad. Selon cet ingénieur, dans des régions comme Chtouka Ait baha, Tiznit et Ouled Taima, ce n’est un secret pour personne que l’utilisation des pesticides est de plus en plus excessive, particulièrement dans le secteur des fruits et légumes. "A Chtouka Ait Baha, par exemple, certains propriétaires d’exploitations agricoles utilisent les pesticides d’une manière non conforme aux normes internationales. Souvent, ils s’approvisionnent en quantités qui dépassent, et de loin, leur besoin […]". Une chose est sûre, l’intensification des cultures, surtout maraîchère dans les régions indiquées engendre une utilisation excessive des pesticides, indique pour sa part le Professeur Abderrahim Hormatallah. "Le Maroc devra faire face à cette problématique de gestion de pesticides. Car, rappelons-le, près de 80% des produits agricoles issus de la région de Souss sont orientés vers l’Union européenne. Le Maroc devra donc obéir aux exigences de cette Union, notamment en matière de contrôle, de résidus de pesticides et de qualité des produits agricoles".
Pour en savoir plus http://www.lereporter.ma/index.php?option=com_content&view=article&id=482:ces-dangereux-pesticides-dans-nos-fruits-et-legumes&catid=56:enquete&Itemid=1746:enquete&Itemid=174
Dans le vin aussi puisque, des niveau de contamination variables mais toutefois dans certains cas 5 800 fois supérieurs aux Concentrations Maximales Admissibles (CMA) autorisées dans l’eau du robinet ont été relevés ; le problème, c’est qu’il n’existe pas de limites maximales autorisées (LMR) pour le vin… donc c’est le flou.
Pour en savoir plus http://www.mdrgf.org/news/news260308_pesticides_vin.html
La vigne, un végétal particulièrement sensible
Les maladies de la vigne comme l’Esca et Black Dead Arm engendrent un dépérissement du bois et une mort prématurée des ceps. Ces maladies sont associées à la présence de différents champignons qui dégradent les tissus ligneux. Le seul traitement efficace, l'arsénite de sodium, est interdit d'utilisation depuis 2002 en raison de risques de cancer qu'il peut entraîner sur ses utilisateurs. Les connaissances sur la biologie et l’épidémiologie des bio-agresseurs sont actuellement insuffisantes pour mettre au point des méthodes de lutte. Ces maladies représentent donc une lourde menace pour les viticulteurs. Hostiles à des aides financières, les viticulteurs demandent des dérogations pour l'utilisation de ce produit, estimant qu'ils sont capables de l'utiliser en prenant des précautions ou en confiant son utilisation à des entreprises spécialisées. Dans le Gers, pays des vignobles de Gascogne et d’Armagnac, 20% des vignobles sont touchés par ce champignon.
Pour en savoir plus http://sud.france3.fr/info/46354694-fr.php
Pas de risque de cette nature avec le jus de poire produit dans la vallée de Thoard sans traitements ni adjonction de sucre, de colorant ou de conservateur. Ce jus pur à 100%, provient de variétés anciennes de poires, appelées selon les lieux "poire curé", "verte longue" ou "cuisse de dame". On peut le trouver notamment sur les marchés de Digne-les-Bains (mercredi et samedi) et Forcalquier (lundi).
Pour en savoir plus http://jusdepoire.blogspot.com/
Depuis le 1er septembre, de nouvelles règles harmonisent, dans toute l'Union Européenne (UE), les limites appliquées aux résidus de pesticides présents dans l'alimentation. Jusqu'ici, les limites étaient fixées par l'UE ou par les États membres, selon le type de pesticides. Ainsi, une même quantité de résidus pouvait être jugée acceptable dans un pays, et excessive dans un autre. Enfin, certains pesticides n'étaient soumis à aucune limite. Selon la commission européenne, "ce manque d'uniformité était source de confusion, pour les opérateurs comme pour les consommateurs." […] Si l'initiative est certainement louable pour certains pays européens dont la réglementation est déficiente ou trop laxiste, celle-ci pourrait pénaliser la santé des consommateurs de pays où la législation nationale demeure beaucoup plus sévère. Exemple en France avec le fénoxycarbe, un insecticide utilisé notamment dans le traitement des agrumes qui est considéré comme cancérigène et perturbateurs endocrinien possible dont la LMR spécifique (Limites Maximales en Résidus) passe ainsi de 0,0500 mg/kg autorisé à 2 mg/kg […]. Selon une analyse menée par Global 2000 et Greenpeace, les aliments qui pourraient désormais poser des risques pour notre santé, particulièrement chez les enfants, sont les pommes, les poires, les raisins, les tomates et les poivrons. Et le biochimiste Helmut Burtscher prévient : "Pour un enfant pesant 16,5 kilos, la dose de pesticide dangereuse pour la santé est dépassée après la consommation de 20 grammes de raisin (soit 5 à 7 grains), 40 grammes de pomme ou 50 grammes de prunes".
Pour en savoir plus http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1752.php
Peut-on respecter en toute sécurité la recommandation incitant à manger chaque jour un minimum de 5 portions de fruits et légumes ?
En 2005, une étude de l’INC (in 60 millions de consommateurs de janvier 2006) a porté sur 150 lots de produits représentatifs des quatre saisons. Les fruits et les légumes ont été analysés en entier, avec leur peau, leurs pépins et leur noyau. Les résultats sont conformes aux analyses annuelles européennes, montrant selon le dernier bilan disponible (2003) que 55% des produits ne contiennent pas de résidu, 39% présentent des teneurs inférieures ou égales aux limites autorisées, tandis que 5,6% (6,5% en France) les dépassent. […]
Conseils pratiques : Les pesticides sont recherchés dans les fruits et légumes entiers. Or la peau, les pépins ou le noyau n'étant souvent pas mangés, les teneurs réellement absorbées par les consommateurs sont souvent moindres. Le rinçage peut également les réduire. L'idéal est de tremper les fruits et les légumes dans l'eau durant 15 secondes. À noter que le lavage est essentiel pour des raisons d'hygiène car il permet d'éliminer quantité de bactéries. Enfin, la cuisson aussi peut avoir un impact sur la concentration en résidus.
Pour en savoir plus http://www.e-sante.fr/alimentation-pesticides-caches-fruits-legumes-NN_9588-81-3.htm
Comment manger cinq fruits et légumes par jour ?
Si manger des fruits et légumes est essentiel pour la santé, ces règles diététiques ne sont pas si faciles à appliquer au quotidien. Faut-il mieux qu'ils soient frais, cuits, surgelés, en confitures ? Manger un radis, un grain de raisin, une rondelle de courgette, une carotte et une pomme, ce n'est évidemment pas suffisant. Par 5 fruits et légumes, il faut entendre cinq portions de fruits et légumes. Voici un exemple de structure sur une journée : - Au petit déjeuner, un jus d'agrumes fraîchement pressé ; - Au déjeuner, une portion de crudité (tomates, endives, chou, concombre etc.) ; - Dans l'après-midi, une collation, par exemple une compote peu sucrée ; - Au dîner, un plat de légumes cuits et un fruit frais.
Pour en savoir plus http://www.linternaute.com/femmes/sante/conseils/fruits-legumes.shtml
Pour l’avenir, la volonté de l’état est de concevoir un plan de réduction de 50% de l’usage des pesticides, si possible dans un délai de dix ans. Ce plan, appelé "Ecophyto 2018", a été élaboré en concertation avec les représentants des utilisateurs, des fabricants, des élus, des scientifiques et des ONG. Il vise à réduire la dépendance des exploitations agricoles aux pesticides tout en maintenant un niveau de production agricole élevé. Ce plan prévoit notamment de diffuser le plus largement possible auprès des agriculteurs les pratiques agricoles, économes en produits phytosanitaires […]. Il s’accompagne par ailleurs du retrait du marché des préparations contenant les 53 substances actives les plus préoccupantes dont 30, correspondant à plus de 1500 préparations commerciales, avant fin 2008.
Pour en savoir plus http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/index.php?pageid=390

jeudi 25 septembre 2008

Téléphones portables, 10 conseils pour se protéger


Il n'existe pour l'instant pas de preuve de la dangerosité du téléphone portable pour la santé. Toutefois, des cancérologues français ont récemment lancé une pétition visant à demander à la population de se protéger : ils estiment que le risque est trop fort pour être ignoré. Voici quelques règles simples qui vous aideront à vous mettre en sécurité.

Téléphone portable et danger pour la santé, un risque à prendre en considération
Il n’existe aucune preuve définitive montrant que le téléphone portable représente un danger pour la santé. Pourtant, le doute persiste. Après avoir fouillé la littérature scientifique sur ce sujet, David Servan-Schreiber* a appris que “les ondes électromagnétiques pénètrent le corps humain, que les enfants sont plus exposés, qu’il existe une augmentation de la perméabilité de la barrière électroencéphalique qui protège les neurones et que l’utilisation du téléphone mobile augmente la synthèse d’une série de protéines impliquées dans le stress”. Lui-même porteur d’un cancer du cerveau, et se rappelant de la situation il y a cinquante ans avec l’amiante et le tabac, a entrepris de rassembler une vingtaine d’experts, dont d’éminents cardiologues français ou étrangers, et dont le Dr Philippe Presles qui est notamment le Directeur de la Rédaction d’e-sante.fr, afin d’établir une sorte de charte de prévention.

10 recommandations contre les ondes des téléphones mobiles
Ainsi, dans le doute, autant apprendre à apprivoiser dès maintenant son téléphone portable en respectant les 10 recommandations suivantes :
1. N’autorisez pas les enfants de moins de 12 ans à utiliser un téléphone portable, sauf en cas d’urgence. Les organes en développement sont les plus sensibles aux ondes électromagnétiques. Or aujourd’hui, 18% des écoliers possèdent un mobile !
2. Maintenez votre GSM à plus d’un mètre de votre corps (l’amplitude du champ baisse de 4 fois à 10 cm, de 50 fois à un mètre). Pour cela, utilisez le mode haut-parleur, le kit mains libres ou l’oreillette Bluetooth (à condition de ne pas la garder constamment à l’oreille en période de veille).
3. Restez à plus d’un mètre de distance d’une personne en communication et évitez d’utiliser votre téléphone portable dans des lieux comme le métro, le train ou le bus pour ne pas exposer vos voisins proches.
4. Evitez de porter sur vous votre téléphone, même en veille, et ne le gardez pas près de vous la nuit.
5. Si vous devez le porter sur vous, assurez-vous que la face clavier est dirigée vers votre corps et la face antenne (puissance maximale du champ) vers l’extérieur.
6. Téléphonez le moins longtemps possible en limitant les conversations à quelques minutes (les effets biologiques sont directement liés à la durée d’exposition) et préférez rappeler ensuite d’un téléphone fixe filaire, et non d’un téléphone sans fil DECT dont la technologie est apparentée à celle des portables.
7. Quand vous téléphonez, changez de côté régulièrement et attendez, avant de placer votre appareil à l’oreille que votre correspondant ait décroché.
8. Evitez d’utiliser votre portable lorsque le signal est faible ou lors de déplacements rapides comme en voiture ou en train.
9. Préférez communiquer par SMS plutôt que par téléphone, vous réduisez ainsi la durée d’exposition et la proximité du corps.
10. Choisissez un appareil avec le DAS le plus bas possible (débit d’absorption spécifique qui mesure la puissance absorbée par le corps). Renseignez-vous auprès de votre opérateur pour pouvoir faire une comparaison.
* David Servan-Schreiber est professeur de psychiatrie à l’Université de Pittsburgh et auteur de 2 grands succès : “Guérir” en 2003 et plus récemment “Anticancer” en 2007 (Editions Robert Laffont).
Isabelle Eustache, journaliste e-sante.fr
http://www.e-sante.be/be/magazine_sante/prevention_dependances/telephones_portables_conseils_proteger-7780-966-art.htm

dimanche 21 septembre 2008

Élections sénatoriales 2008


Le scrutin du 21 septembre concerne 39 départements métropolitains (de l'Ain à l'Indre, le Territoire de Belfort et la Guyane), 4 collectivités d'Outre-mer (Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Saint-Barthélemy et Saint-Martin) et les Français de l'étranger (4 sièges). Aux 102 sièges à renouveler s'ajoutent 12 nouveaux sièges à pourvoir. Les effectifs du Sénat passeront ainsi, au terme de ce renouvellement, de 331 à 343.
Les sénateurs sont élus, dans chaque département ou collectivité, par un collège composé des députés, des conseillers régionaux, des conseillers généraux et de délégués des conseils municipaux. Ces derniers représentent 95 % du corps électoral.
Les nouveaux sénateurs, élus pour six ans, seront choisis entre 754 candidats. 42 sénateurs ne se représentent pas.
La gauche, grande gagnante des municipales et cantonales de mars 2008, désormais majoritaire dans les collectivités territoriales (20 régions sur 22, 58 départements sur 100), devrait gagner, selon le numéro 1 du PS, François Hollande, "de 10 à 15 sièges". Mais l'équilibre politique de cette assemblée qui n'a jamais connu d'alternance politique sous la Vè République ne devrait pas changer.
Actuellement, la droite compte 159 UMP, 30 Union Centriste, 10 radicaux de droite et 6 non inscrits. Dans ce scrutin 56 UMP, 4 centristes, un non-inscrit et 5 radicaux de droite sont renouvelables.
La gauche compte 90 membres du groupe socialiste, 5 Verts, 23 communistes (CRC) et 7 radicaux de gauche. 29 PS, 3 PRG, 3 PCF sont renouvelables.


La position des Verts pour cette élection, est de présenter des candidats partout où cela est possible ; Pour Michel Bock (délégué national aux élections), "Cette position est une position nationale suite au refus du Parti socialiste de trouver un accord avec les Verts. Nous avons regretté la position du PS malgré tous nos efforts pour trouver un accord qui respecte le pluralisme à gauche."

mardi 16 septembre 2008

16 septembre - Journée internationale de la protection de la couche d’ozone


Le Protocole de Montréal réglemente depuis le 16 septembre 1987 les substances qui provoquent destruction de la couche d’ozone et contribuent aussi à l’effet de serre. Depuis 1995, le 16 septembre a été déclaré par l’ONU “Journée internationale de la protection de la couche d’ozone”.
La couche d'ozone protège notre planète : cet ozone stratosphérique, lorsqu'il rencontre la lumière, filtre la plus grande partie du rayonnement ultraviolet du soleil, tant redouté en période estivale. Ces rayonnements sont nocifs pour les organismes vivants. Ils peuvent causer, chez les hommes, des cancers de la peau ou des cataractes et fragilisent également les espèces végétales. La couche d'ozone, telle un parasol géant épais de 20 km, est donc essentielle au développement de la vie sur la Terre et à son bon fonctionnement.
C'est en 1902 que la couche d'ozone est identifiée pour la première fois. Cette découverte enthousiasme les chercheurs. Mais c'est seulement en 1985 que des scientifiques britanniques découvrent par hasard le trou de la couche d'ozone : ils constatent en fait une diminution du contenu de l'ozone dans la stratosphère. Cette diminution est telle qu'ils pensent tout d'abord à un dérèglement de leurs instruments de mesure.
En réalité, il ne s'agit pas d'un trou dans la couche d'ozone, mais d'un amincissement. Cet amincissement peut être causé naturellement : on sait par exemple aujourd'hui que les éruptions volcaniques peuvent aussi causer des pertes d'ozone. Ce phénomène est temporaire, car le chlore se dissout dans l'eau et disparaît de l'atmosphère sous l'effet de la pluie. Mais l'altération de la couche d'ozone s'explique principalement par les activités humaines, et notamment l'emploi encore très récent des chlorofluorocarbones (CFC), présents dans les réfrigérateurs, mousses ou solvants. En se décomposant, ils libèrent du chlore, qui lui détruit l'ozone. Un seul atome de chlore détruit plus de 100 000 molécules d'ozone. Or ces composés ont une durée de vie très longue, estimée entre 50 et 100 ans. Et même si de nombreux pays ont sensiblement réduit ces produits, les pays émergeants quant à eux les utilisent de plus en plus.
Au-dessus de l'Antarctique, le continent le plus pur de la planète, se tient le célèbre trou de la couche d'ozone. Le trou surplombe le Mont Erebus, un volcan actif culminant à 3 794 m. La communauté scientifique s'inquiète aujourd'hui de l'agrandissement de ce dernier, dont elle estime la superficie à 28 millions de km², une surface égale à cinquante fois la France (au printemps 2000, cette taille a atteint son record, soit 28,3 millions de kilomètres. La zone périphérique affectée s'étend même jusqu'à la pointe méridionale de l'Amérique du Sud).
Mais pourquoi le trou d'ozone est-il aussi vaste au-dessus de l'Antarctique, le continent le moins peuplé du monde, où les effets chimiques et industriels ne peuvent être mis en cause ? La couche d'ozone est sensible au froid intense et à la rigueur de l'hiver antarctique. La destruction de l'ozone est la plus importante au pôle sud : les températures stratosphériques très basses en hiver créent les nuages stratosphériques polaires. Les cristaux de glace qui y sont formés fournissent de grandes surfaces qui favorisent la déshydratation et la dénitrification de l'air dans la stratosphère. Les réactions chimiques s'accélèrent sous l'action de la lumière du soleil, libérant alors le chlore. Les conditions climatiques de l'Antarctique favorisent ainsi la réduction de la couche d'ozone. Mais ce phénomène peut être inversé : en 2002, des températures anormalement chaudes avaient contribué à réduire le trou, qui était tombé à 15 millions de km². Au printemps austral, le trou s'agrandit donc pour se réduire considérablement quelques mois après.
Afin de faire face à cette situation qui pourrait devenir à terme très dangereuse pour la planète, de nombreuses solutions existent : la réduction des chlorofluorocarbones, premiers responsables de la pollution atmosphérique (auquel il faut ajouter le bromure de méthyle utilisé dans la fumigation des sols et des espaces agricoles et autres produits toxiques), est un pas important, entamé par le Protocole de Montréal, qui devrait se solder par l'élimination complète de ces substances chimiques. Cette mesure se traduit déjà par des résultats très encourageants : le rythme de diminution de la couche dans la haute stratosphère a été divisé de moitié à partir de 1997.
Si on réussissait progressivement à ne plus se servir de tous les produits chimiques nocifs pour la couche d'ozone, celle-ci se rétablirait d'elle-même. Beaucoup de chercheurs pensent en effet que l'équilibre stratosphérique peut être atteint très rapidement par l'arrêt complet des chlorofluorocarbones. Les responsables des différents pays préfèrent un dénouement moins radical, plus compatible avec leurs activités industrielles respectives : leurs dispositions visent à permettre à la couche d'ozone de se rétablir complètement aux environs de 2050.

[à noter que la valeur normale pour la concentration d'ozone est de 350 DU]
Plus d'informations sur la Journée internationale pour la protection de la couche d'ozone sur le site du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) à http://ozone.unep.org/french/Events/7C_ozone_day_home.shtml
(illustration : Laila Nuri, Indonesia, winner of UNEP Painting Competition 1998)

jeudi 11 septembre 2008

Se remettre au vélo


Peu de modes de transport cumulent autant de vertus que le vélo.
Allié de votre santé (une demi-heure de pédalage quotidien, et le risque d’accident cardiaque chute de 50%), décongestionneur de ville de premier ordre, affichant “zéro” au compteur de la pollution atmosphérique et du réchauffement de la planète... Des performances supérieures à celles des transports en commun les plus “verts”. De plus, la vitesse moyenne d’un vélo, en centre-ville, est de 14 km/h… contre 18 km/h pour la voiture. Si l’on tient compte du temps qu’un conducteur consacre à chercher à se garer, le vélo est vainqueur ! Pourtant, la bicyclette de ville décolle à peine en France. Trois facteurs, selon les associations, dissuadent encore les cyclistes urbains potentiels. Démentis.
Non, le vélo n’est pas plus dangereux que la voiture ! Il n’est pas forcément plus fatigant, et se montre parfois aussi rapide. Autant de raisons qui nous incitent à réviser nos a priori sur la bicyclette en ville.
Pas plus d’accidents à bicyclette
La peur de l’accident est en partie injustifiée, puisqu’il n’y a, proportionnellement, pas plus d’accidentés cyclistes que chez les automobilistes ou les piétons. Comment réduire cet aléa ?
- Augmentez votre visibilité. Pensez à vous doter d’accessoires : gilets fluo, drapeaux, petits “écarteurs” latéraux... Tout est bon pour attirer l’attention des automobilistes. L’éclairage qui équipe la plupart des vélos se révèle généralement de qualité insuffisante, surtout sur les modèles bon marché. N’hésitez pas à le compléter ou à le remplacer.
- Formez-vous aux déplacements urbains. Plusieurs associations ont mis sur pied des vélo-écoles. Il s’agit de faire exécuter aux débutants quelques trajets en petit groupe avec un accompagnateur, qui indique comment aborder un giratoire, virer à gauche, etc. Très important : évitez de trop serrer à droite, histoire d’éviter le coup de la portière que l’automobiliste ouvre brusquement et de dissuader les voitures de dépasser lorsqu’il y a du monde en face !
Le vol n’est pas inévitable
Quelque 400 000 bicyclettes sont volées annuellement, l’équivalent de 15 % des ventes de vélos neufs. Là encore, équipez-vous.
- Ne mégotez pas sur la qualité de l’antivol. Un simple câble, très facile à sectionner avec une pince coupante, est inefficace. Les antivols à barreau en “U” peuvent réduire le risque d’un facteur 10, selon les associations. La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUBicy) teste d’ailleurs les antivols du marché, en utilisant les outils des voleurs, et publie chaque année son palmarès dans sa revue, puis sur son site Internet.
- Recourez au marquage. Il existe depuis 2 ans un dispositif de tatouage des bicyclettes par gravure sur le cadre, qui gêne les revendeurs indélicats : pour vérifier si la bonne occasion n’est pas un vélo volé, il suffit de se connecter sur le site de la FUBicy (voir Plus d’info ci-dessous), qui fournit aussi la liste de la quarantaine de villes qui possèdent des points de marquage, souvent dans les “vélostations” ou les maisons du vélo. L’opération coûte en moyenne 5 euros.
Pas besoin d’être un athlète
La peur de ne pas être physiquement à la hauteur freine plus d’un candidat à la petite reine. La difficulté est presque toujours surestimée, les opérations de mise à disposition de vélos bon marché, comme Vélo’v à Lyon, l’attestent : de nombreux citadins s’y mettent définitivement après un essai. En un an, dans la capitale rhônalpine, le nombre de cyclistes a ainsi augmenté de 30 % ! Si, au-delà de 10 km, les trajets peuvent nécessiter des qualités sportives, en deçà, ils sont à la portée de tous.
Yves SCIAMA - 60 millions de consommateurs/HSD Consommer Vert n°128 -
http://www.60millions-mag.com/page/

vendredi 5 septembre 2008

Déchets : collecte des piles et des batteries usagées

En 2007, 28 700 tonnes de piles et 4 939 tonnes d'accumulateurs portables ont
été déclarées mises sur le marché, selon l'Observatoire piles et accumulateurs. En 2006, 8 769 tonnes de piles ont été collectées, 1 595 tonnes d'accumulateurs portables, soit un taux de collecte respectif de 30,5% et 25,6%. Si la collecte des piles a progressé de 11% par rapport à l'année précédente, la collecte d'accumulateurs n'a connu qu'une légère augmentation. Et si l'objectif de collecte des piles et accumulateurs portables fixé par la directive européenne 2006/66/CE pour 2012 est déjà atteint, la stagnation du taux de collecte national autour de 30% depuis plusieurs années laisse présager des difficultés pour atteindre 45% en 2016 si aucune mesure supplémentaire n'est prise, selon l'observatoire. La collecte des piles et accumulateurs n'échappe pas à la tendance générale française de stagnation de la collecte des déchets… Pourtant, aujourd'hui, plus de 50% d'un accumulateur peut être extrait et réintroduit dans un nouveau produit. [...]
Lire la suite sur
http://www.actu-environnement.com/ae/news/collecte_piles_batteries_accumulateurs_5365.php4

mercredi 27 août 2008

Arrêt sur image (1) - Jean-Louis Bianco et Serge Gloaguen prêts à œuvrer ensemble ?


Ceux qui n’auraient pas lu la légende figurant dans cet article de la Provence du 16 juin, pourraient peut-être reconnaître sur la photo Jean-Louis Bianco et Serge Gloaguen.

Compte tenu des sentiments du premier à l’égard du second depuis les dernières élections, l’idée d’être “prêts à œuvrer ensemble” sur l’aménagement du territoire paraîtrait presque surréaliste.
On serait tenté de dire alors que la sagesse aurait repris le dessus sur les sentiments, enfin !
Et ce, quelle que soient les “alternances politiques” pour “mettre sur pied des projets communs” car nous avons “intérêt à nous mutualiser sur certains dossiers”…

Malheureusement, nous n’en sommes pas encore là dans le pays dignois car ces bonnes intentions affichées par le président du Conseil Général 04 s’adressent seulement, pour l’instant, à son alter ego des Hautes-Alpes, comme le précise l’article.
Mais tout cela pourrait bien évoluer dans l’avenir avec un peu de bonne volonté… car il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

lundi 14 juillet 2008

AG régionale des Verts, le dimanche 6 juillet à Digne-les-Bains




Plus de 100 participants venant des 4 coins de la région étaient présents à cette assemblée afin de procurer aux Verts PACA les moyens d’une gestion saine et efficace et donner ainsi un nouvel élan à notre parti.


Après le bilan effectué par les délégués nationaux, le point important de cette réunion a consisté à la présentation d’une motion d’orientation portée par un groupe de militants issus de tous les départements de PACA.

Cette motion intitulée “Une région verte et vivante… c’est possible !”, était défendue notamment par Philippe Berrod et a été approuvée à une très large majorité par l’assemblée.





Le premier objectif va consister désormais à mettre en place un conseil d’administration et une nouvelle structure en appui aux groupes locaux pour pouvoir intervenir sur les grands dossiers régionaux (transport, énergie, développement durable, etc.).

Sur le plan politique, les objectifs sont d’animer le débat au niveau régional et de créer des moments de réflexion et d’élaboration collective de projets, d’actions et de discussions écologiques tournées vers l’extérieur avec, en ligne de mire, les prochaines échéances électorales : élections européennes puis élections régionales de 2010.


Au final, cette réunion a été surtout une journée de pratique démocratique, comme les Verts en ont le secret, avec de la réflexion et du débat, ainsi que de la convivialité notamment lors du pique-nique champêtre organisé en milieu de journée.

mardi 1 juillet 2008

Déchets, d’un bout à l’autre de la chaîne...


Que nous le voulions ou non, nous sommes tous des producteurs de déchets… des pollueurs en puissance. Ainsi à l’echelle nationale, entre 400 et 500 kg d’ordures ménagères sont rejetées chaque année par chacun de nous ; parmis ces déchets, on trouve de façon variable selon les études : plus d’1/3 de matières biodégradables, 25 % de papiers, 10 % de verre et 15 % de plastique. Dans cette poubelle type, 20 % seulement des déchets font l’objet d’un recyclage ou d’une valorisation matière et 80 %, soit 350 kg, sont enfouis ou incinérés. Peut-être devrions-nous commencer par produire moins d'emballages inutiles !... À Digne-les-Bains, nous faisons encore mieux, si on peut dire, puisque sur les 472 kg par habitants de déchets produits chaque année, moins de 9 % sont recyclés !
Si nous ne voulons pas multiplier les incinérateurs et les décharges avec les nuisances que cela comporte, il nous faut favoriser les filières de recyclage. Il est donc important pour chaque citoyen de trier les déchets (déchets biodégradables à composter, verre, papier, emballages, etc.).
L’aspect positif du tri écologique des déchets est la responsabilisation du citoyen, qui trouve là un moyen simple de contribuer à la bonne gestion de sa collectivité et à la préservation de son environnement, en prenant conscience du fait qu'un geste individuel, aussi anodin soit-il, peut avoir des retombées globales (écologiques et économiques). Une prise de conscience qui ne peut être que salutaire. Par ailleurs, la mise en place de la sélection des déchets crée de nombreux emplois, aussi bien au niveau de la collecte, du traitement que du recyclage.
Le poste d'opérateur de tri dans les centres de tri des déchets issus de la collecte sélective fait partie de ces ''nouveaux'' ou tout du moins assez récents métiers. L'opération consiste à sélectionner visuellement l'objet à trier sur un tapis roulant (bouteille en PVC ou en PET, journaux, magazines...) et à le mettre dans un bac qui se trouve soit en face (tri frontal) soit sur le côté du poste de travail (tri bilatéral). Ainsi en une heure, près de quatre tonnes de déchets peuvent être triées. Poste de travail clé pour le développement du recyclage des déchets, l'opérateur de tri est exposé à des risques professionnels de mieux en mieux identifiés.
Exemple avec le centre Val Vert Tri qui s'est penché sur la question de la pénibilité à
http://www.actu-environnement.com/ae/news/conditions_travail_operateurs_tri_val_vert_tri_5181.php4.
Malgré la mise en œuvre progressive de la collecte sélective des déchets et de leur recyclage quand cela est possible, les solutions appliquées sont très éloignées d'un tri optimal. Une étude de rentabilité des circuits de recyclage montre qu'en fait les déchets ménagers ne devraient pas être triés selon 4 catégories (verre, emballages, papier, autres déchets), mais selon 15 catégories distinctes : emballages en plastique souple (polyuréthanes), emballages en plastique dur (PVC), emballages en plastique imprimé et emballages en papier alimentaire, journaux/magazines/catalogues/annuaires/prospectus, cartons gris et marrons, verre blanc, verre coloré, récipients et objets en aluminium, boîtes de conserve en fer blanc, autres métaux (sauf fer et aluminium), emballages en polystyrène, piles, déchets organiques (restes alimentaires), tissus/vêtements/fils/fibres, autres déchets (couches-culottes, lingettes, déchets mixtes inclassables). Il est d'ailleurs à noter que la récupération de piles suit un circuit différent du traitement des autres déchets. Les conteneurs destinés à les récolter sont de plus en plus nombreux, surtout dans les boutiques qui vendent des piles et dans les centres commerciaux. Cette distinction en 15 catégories ne concerne que les déchets ménagers courants. On pourrait ajouter à cette liste les déchets industriels qui tendent de plus en plus à être produits par des particuliers, par exemple les cartouches d'encre et les toners de poudre usagés ou les batteries de voiture, pour lesquels existent des circuits de récupération et de recyclage relativement confidentiels.
Ne pas jeter un produit polluant est un geste qui nécessite une attitude responsable et consciente de la part de l'usager, mais encore faut-il que les structures mises à sa disposition lui facilitent la restitution des produits à recycler, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas. En France, le manque d'homogénéité fait que d'une ville à l'autre, le tri est différent. Ainsi, un déchet sera-t-il récupéré dans l'une, et refusé dans l'autre. À partir de là, c’est à chacun de vouloir s’impliquer (compostage, tri, etc.) ou pas…

dimanche 15 juin 2008

Des pluies inégalement réparties sur la France


Comme l’illustrent les récentes inondations survenues dans de nombreux départements, la France affiche depuis le mois de mars un bilan pluviométrique des plus contrastés. La majeure partie du territoire métropolitain a ainsi connu de fortes précipitations au cours du mois d’avril, allant jusqu’à afficher 2,5 fois la pluviométrie mensuelle moyenne en Alsace et dans l’Ouest du Massif Central. Démentant cette tendance générale, sur les côtes normandes et l’extrême Nord du pays, de même que sur les côtes landaises et les Pyrénées, les pluies sont restées inférieures à la normale. Les plus touchés par le manque d’eau restent le Languedoc-Roussillon et la Corse, lesquels ont accusé un déficit supérieur à 50 %.
Or, si le surplus d’eau a de lourdes conséquences, la pénurie pose elle aussi quelques difficultés, avec en tête de liste le ravitaillement des réserves phréatiques. Actuellement, le bilan des pluies dites “efficaces” (1), destinées à réapprovisionner les nappes phréatiques, est largement négatif. Etabli sur la période comprise entre le 1er septembre et le 1er mai 2008, l’état des lieux fourni par le Bulletin National de Situation Hydrologique (2) montre que les précipitations efficaces sont déficitaires sur la quasi totalité du territoire. Des déficits supérieurs à 25 % ont ainsi été enregistrés en Aquitaine, sur le pourtour méditerranéen et l’Ouest de la Corse, et dans le Nord, Nord-Est et Sud-Est de la région parisienne. Ils atteignent les 80 % pour la côte basque et les Pyrénées orientales. Au final, seules quelques rares régions comme l’Est du bassin parisien, le Nord-Est de la Bretagne et l’Est de la Corse sont légèrement excédentaires par rapport à la normale des précipitations efficaces.
Mais alors que la fin du printemps clôt la période propice au réapprovisionnement des nappes, les répercutions de ces déficits sont plus que jamais d’actualité. Présentant des niveaux inférieurs à la normale, les nappes phréatiques les plus importantes souffrent à l’heure actuelle d'un réel manque d’eau. Parmi les principales concernées, on compte la nappe de calcaire de Champigny, l’une des plus exploitées d’Ile-de-France, celle de la Beauce, ainsi que de nombreuses en vallée du Rhône.
En baisse continue depuis ces cinq dernières années, celles-ci avaient pourtant amorcé une faible remontée début janvier. Mais elle s’est révélée insuffisante pour compenser le manque passé et permettre un retour à une situation normale. Il en va de même pour les précipitations excédentaires du début de printemps qui, bien qu’à l’origine d’un prolongement de la recharge des nappes, n’ont pu renverser la vapeur. En conséquence de quoi, la contribution des pluies efficaces à la reconstitution des réserves phréatiques reste déficiente pour près de la moitié des réserves souterraines. A l’approche de la saison estivale, ce bilan préoccupant devrait relancer la problématique de la gestion des réserves d’eau disponibles.
Aussi, si la situation s’est améliorée au regard des chiffres de 2007 relevés à la même période, elle n’en est pas pour autant satisfaisante, tout particulièrement pour le Roussillon et certains sites de la vallée du Rhône où les carences en eau se sont accentuées.
Cécile Cassier 03/06/2008 in
http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3176
Illustration © BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières)
1- Les pluies efficaces représentent ce qui reste des précipitations totales après évapotranspiration. Elles alimentent les nappes phréatiques soit par infiltration, soit par écoulements superficiels.
2- Le
Bulletin National de Situation Hydrologique est consultable sur le site Eaufrance. Il rassemble un ensemble de cartes commentées illustrant l’évolution mensuelle des ressources en eau.