dimanche 27 février 2011

Révolution

Révolutions dans le Maghreb et au Moyen Orient: des bouleversements politiques rapides pour lutter contre diverses tyrannies et aussi tenter de faire face aux crises qui traversent nos sociétés à différents niveaux.

En Europe aussi, des choses se passent... comme en Islande
Aussi incroyable que cela puissent paraître, une véritable révolution démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même et personne n'en parle, aucun média ne relaie l'information et presque pas de trace sur Google.
Le black-out total.
Pourtant, la nature des évènements en cours est sidérante:
- un peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel,
- une gauche libérale de remplacement elle aussi évincée des responsabilités, parce qu'elle entendait mener la même politique que la droite,
- un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s'il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé, par leur irresponsabilité, le pays dans la crise,
- une victoire à 93 % lors de ce référendum, imposant le non-remboursement des banques et la nationalisation de celles-ci et, point d'orgue de ce processus révolutionnaire,
- l'élection d'une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d'écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme et, les aspirations du peuple à une autre société.

La suite à
http://blog.nous-les-dieux.org/revolution-pacifique-en-islande-black-out-des-medias/
Quand l'Islande réinvente la démocratie... (par Jean Tosti)

mercredi 27 octobre 2010

Éléments de réflexion sur la Réforme des Retraites

Une réforme sans négociation
Intervention de François de Rugy, député écologiste de Loire-Atlantique, le 7 septembre 2010 (extraits)
http://www.francoisderugy.fr/2010/09/08/r%C3%A9forme-des-retraites-intervention-de-fran%C3%A7ois-de-rugy/
“[...] Votre réforme ne prévoit pas de mobiliser autant qu’il serait nécessaire les revenus du capital, qui constituent à nos yeux un complément de financements indispensable du système de retraites autant qu’un impératif de justice fiscale : 95 % des efforts seront portés par les salariés, 5 % par le capital, voilà la vérité que vous tentez maladroitement, et avec de moins en moins de succès, de cacher aux Français.
[...] Cette contribution des revenus financiers est d’autant plus justifiée que ce sont ces revenus qui ont le plus augmenté au cours des trois dernières décennies. Leur part dans le partage de la valeur ajoutée a augmenté au détriment des salaires depuis la fin des années 70, tout le monde le sait. Il faut savoir s’adapter, monsieur le ministre (Éric Woerth, ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique), il ne faut pas rester figé dans des solutions qui datent d’une époque où la répartition des richesses était bien différente. Il faut savoir tenir compte de cette nouvelle donne.
[...] C’est la fondation Terra Nova qui le relève justement aujourd’hui : « Dans la réforme gouvernementale, les jeunes générations vont ainsi payer trois fois. Cotiser plus, avec le recul de l’âge légal. Percevoir des retraites plus faibles, avec la baisse programmée du rendement des retraites inscrite dans les lois Balladur et Fillon. Et, cerise sur le gâteau, le Gouvernement siphonne les 34 milliards d’euros du Fonds de réserve des retraites qui leur étaient destinés : on prend aux actifs de demain pour donner aux retraités d’aujourd’hui. »
[...] Votre réforme, monsieur le ministre, est avant tout fondée sur un hold-up effarant : celui du fonds de réserve des retraites, dont vous organisez la ponction anticipée, au risque de rendre encore plus difficile, vous le savez bien, le passage du pic démographique qu’il était censé accompagner aux alentours de 2020. Le système de répartition français sera totalement désarmé au moment où il sera le plus en difficulté.
[...] En auditionnant les acteurs sociaux à la queue leu-leu, en refusant la logique de négociation, vous avez prétendu « prendre vos responsabilités ». Dans les faits, vous les avez fuies.
[...] Chez nos voisins, les réformes dont vous nous parlez ont été longuement négociées, et chaque pays a défini sa voie à la suite d’un consensus large qui a su associer les acteurs sociaux. Rien de tel dans votre démarche. Chaque pays a trouvé sa propre voie à partir d’un compromis social et politique interne, propre à chaque pays. Alors, oui, inspirez-vous de ce qui a été fait dans d’autres pays et lancez enfin une vraie négociation au lieu de passer en force.
[...]”

Les régimes spéciaux au cœur de l’Assemblée Nationale
Par ailleurs, le 9 septembre, lors du débat sur les retraites à l'Assemblée, François de Rugy a défendu, dans une indifférence médiatique la plus totale, un amendement (déposé par lui le 3 septembre dernier) au projet de loi sur les retraites qui visait à l'alignement du régime accordé aux députés, sénateurs et membres du gouvernement sur le droit commun.
Il a été le seul à le défendre, au nom du groupe écolo, et seul à le voter, face à des députés UMP qui, à la demande conjointe du rapporteur et du ministre se sont exprimés contre, tandis que les députés des autres groupes présents dans l'hémicycle regardaient ailleurs.

Ce que la presse n'avait pas médiatisé, les réseaux Internet se sont chargés de le faire : pendant une dizaine de jours, sur de nombreuses listes de discussion, ainsi que sur certains médias du web, la vidéo de la séance et le fac-similé de l'amendement ont “tourné”, déclenchant une multiplication de mails indignés adressés aux parlementaires.
Sous la pression citoyenne, et devant le tollé créé par la piteuse démonstration de corporatisme parlementaire de ses collègues de la majorité, Bernard Accoyer, Président de l’Assemblée nationale (UMP), a finalement annoncé que des propositions de réforme du système des pensions des députés seraient soumises au bureau de l'Assemblée Nationale le mercredi 27 octobre.
http://www.francoisderugy.fr/2010/10/20/retraites-statut-des-députés-et-transparence-encore-un-effort-monsieur-accoyer/

Parmi ces propositions, figurerait une diminution de 8% des retraites versées aux anciens députés, à partir du 1er janvier 2011, premier pas vers un alignement effectif du régime des pensions des députés sur les principes du régime général des salariés ?
À voir lors du vote par le bureau (organe dirigeant) de l'Assemblée...

dimanche 1 août 2010

Les Verts au sommet...


Les Verts sur un des sommets du 04 (la pointe Chauvet, 3320 m), dans le massif de l’Ubaye

jeudi 29 juillet 2010

mardi 30 mars 2010

dimanche 7 février 2010

Une Provence écologique et solidaire


Europe Ecologie avec Gérard de Meester et Colette Charriau, pour construire une Provence écologique et solidaire

Agenda de campagne des Alpes-de-Haute-Provence
- mardi 9 février 19h Forcalquier (salle Pierre Michel) écodéveloppement et agriculture, avec Laurence Vichnievsky et colistiers Europe Ecologie. En journée, programme de visites d’entreprises & d’associations
- mercredi 17 février 18h30 à La Mure (salle des fêtes)
- vendredi 19 février 18h30 à Pierrevert (salle de la Frache) économie et gouvernance, avec Philippe Berrod, économiste
- samedi 20 février 12h à Lurs (salle Luria) économie, écologie et éthique + pique-nique citoyen et après-midi d’échanges
- lundi 22 février 18h30 à Riez (salon Mirabeau) écodéveloppement
- mardi 23 février 18h30 à Gréoux (salle du conseil) environnement et santé) avec D.Léaud-Zachoval, conférencier en santé
- mercredi 24 février 18h30 à Villeneuve (salle à confirmer)
- jeudi 25 février 18h30 à Moustiers (salle de la mairie)
- vendredi 26 février 18h30 à Oraison (salle du Château)
- lundi 1er mars 18h30 à Annot (hôtel Gracq, à confirmer)- vendredi 5 mars en fin d'après-midi à Sisteron (salle à confirmer) avec Laurence Vichnievsky et Michèle Rivasi
- vendredi 5 mars 20h30 à Digne (salle de l'Ermitage) avec Laurence Vichnievsky et Michèle Rivasi
- samedi 6 mars12h00 à Digne (salle de l'Ermitage) déjeuner tiré du sac - débat avec Michèle Rivasi
- mardi 9 mars 18h30 à Forcalquier (La bonne fontaine) grand meeting festif avec Gérard de Meester et les candidats Europe Ecologie du 04
- jeudi 4 mars dans toute la région - Journée d’action Transports
- lundi 8 mars, Europe Ecologie s’associera à des actions prévues pour la Journée de la Femme
- dimanche 14 et 21 mars élections régionales



La Région, c'est chez nous, rassemblons nos solutions !


Tous ceux qui souhaitent s'impliquer activement dans le mouvement sont invités à rejoindre le comité local Europe Ecologie de Digne-les-Bains ;
les réunions se tiendront au Centre Desmichels, salle 2C à 18H00, les 19 et 26 février et le 12 mars.

pour toute info :
alpesdehauteprovence@regions-europe-ecologie.fr

ou par courrier : Europe Ecologie - La Grand Terre - 04700 Lurs


vendredi 29 janvier 2010

Voitures plus propres que "propres"!

Quelle alternative au pétrole pour faire rouler nos véhicules ?
Aujourd’hui, ce sont le GPL, le GNV, l’électricité et les agrocarburants, avec pour ces derniers de fortes contradictions liées aux modes de production.
En effet, les points négatifs sont multiples : bilan énergétique de la filière, déforestation, concurrence avec les productions alimentaires...

Des perspectives plus intéressantes sont attendues des recherches sur les biocarburants de seconde génération. L’objectif est d’utiliser alors la biomasse lignocellulosique, soit des plantes entières comme matière première au lieu de n’utiliser que les graines ou les tubercules comme c’est hélas le cas actuellement.



D’autres technologies sont en développement : électricité, hydrogène...


Quelle sera la solution idéale ?

Selon Arnaud Gossement (ancien porte-parole de la Fédération France Nature Environnement), ''il faut arrêter de nous parler de voiture propre ! La voiture « propre » crée autant d'embouteillages, de déchets et de route qu'une voiture classique''.






En résumé, la voiture propre serait celle qui ne roule pas.

C'est donc tout le système de mobilité actuel qui faut revoir et sortir du ''rouler partout tout le temps''.




Plus d’infos dans le dossier sur les véhicules ''propres'' d’Actu Environnement (presse Internet d’information spécialisée dans l'Environnement et le Développement Durable) à
http://www.actu-environnement.com/ae/dossiers/vehicules_propres/vehicules_propres.php4

vendredi 13 novembre 2009

Tck Tck Tck



Des cadavres d’albatros, dont l’estomac était rempli de déchets plastiques, ont été découverts sur les plages de l’atoll de Midway, situé au milieu de l’Océan Pacifique.
Chargés comme cela, on peut facilement imaginer que ces oiseaux ne sont pas morts de vieillesse.
L’auteur des photos,
Chris Jordan, précise qu’aucun débris n’a été déplacé, manipulé ou ajouté lors de la prise de ces clichés.



L’une des causes de ce problème est liée à l’existence d’une gigantesque plaque de déchets flottants dans le Pacifique Nord, aussi connue sous le nom de “Septième Continent”. Cette plaque est située juste sous la surface de l’eau et n’est donc pas détectable sur les photographies prises par des satellites mais seulement visible du pont des bateaux.


C'est l'océanographe américain Charles Moore qui a découvert cette “grande zone d'ordures du Pacifique” en 1997, d’une surface égale à 2 fois la France. Il s'agit d'une zone relativement calme de l'Océan pacifique, vers laquelle le mouvement de rotation du vortex amène les déchets flottants (symbolisées par des points jaunes sur la carte). Ces déchets, essentiellement constitués de plastique, s'accumulent en bancs. Ils sont difficiles à éliminer et impossibles à digérer : ils s’accumulent ainsi dans les estomacs des poissons, méduses et des oiseaux marins.
Greenpeace estime qu'à l'échelle de la Terre, environ 1 million d'oiseaux et 100 000 mammifères marins meurent chaque année de l'ingestion de ces plastiques. Au total, plus de 267 espèces marines seraient affectées par cet amas colossal de déchets.




Une action qui ne résoudra pas forcément le problème mais qui ne peut pas faire de mal : de plus, elle permet de joindre l’utile à l’agréable.
À l'initiative de l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, une cinquantaine de stars de la musique et du cinéma (Fergie, Lily Allen, Youssou N'Dour...) ont enregistré une chanson pour mobiliser l'opinion publique mondiale, adaptation de Beds are burning, de Midnight Oil, qui fut un tube dans les années 80. Chaque téléchargement (gratuit) de cette chanson sera comptabilisé afin de constituer une pétition virtuelle en prévision du sommet de Copenhague le 7 Décembre 2009.
http://www.timeforclimatejustice.org/



[Kofi Annan:] Climate change is having a real impact on the lives of the individual and communities around de world
We must do something about it
In december in Copenhagen our leaders will have an opportunity to come up with a robust post-climate agreement
That is viable and we help make this planet a better place
[...]

mardi 8 septembre 2009

Brèves de rentrée…

L'AG départementale des Verts du 04 aura lieu le samedi 3 octobre à Estoublon.
Ordre du jour :
-Bilan de l'année passée, bilan financier et des adhésions
-La suite des Européennes
-Les actions pour 2009/2010 et la préparation des Régionales
-Renouvellement du CAD
-Questions diverses




Un "écolieu" vient d'être créé dans les Alpes de Haute Provence, près d'Entrevaux. Cet espace appelé Les Gouttes d’O, se dit "au service de l'épanouissement du vivant".
Un endroit à visiter pour un moment de détente.
cf. http://sites.google.com/site/lesgouttesdo/Home
À noter que le dimanche 20 Septembre, aura lieu la Journée d'Ouverture du site.




Enfin, en exclu spéciale LesVerts04, la bande annonce du nouveau film de Nicolas Hulot "Le syndrome du Titanic" qui sortira le 7 octobre.
http://www.orange.fr/bin/frame.cgi?u=http%3A//le-syndrome-du-titanic.cine.orange.fr/

jeudi 18 juin 2009

Européennes 2009 : Un nouveau départ pour l’écologie politique

Communiqué des Verts Alpes de Haute Provence

Les Verts des Alpes de Haute Provence se réjouissent du résultat historique des listes d'Europe-Ecologie aux élections européennes du dimanche 7 juin 2009, qui les voient arriver en deuxième position sur l’échiquier politique du département.
Europe écologie ne s’est pas trompée de campagne. Elle a su mener une campagne de convictions et de propositions, fermement concentrée sur les missions du parlement européen, et sur ses traductions dans le quotidien de nos concitoyens.
Après un long travail de reconstruction politique, souvent mené dans l'ombre par des députés européens (comptant parmi les taux d'assiduité les plus élevés de l'hémicycle de Strasbourg), et par des élus locaux et des militants exemplaires, l'écologie politique prend enfin la place qui lui revient.

Dans les Alpes de Haute Provence, 9 741 voix se sont portées sur la liste conduite par Michèle RIVASI ; 9 741 voix qui nous font prendre conscience de nos responsabilités.
Dans un contexte de crise, les écologistes et leurs partenaires associatifs, culturels, syndicalistes ou alter-mondialistes, ont conscience du long chemin qu’il leur reste à parcourir s’ils veulent contribuer, avec leurs modestes moyens, à un modèle de développement plus respectueux de l’environnement, plus social, plus coopératif, à revivifier la démocratie et à améliorer la qualité de vie de toutes et tous.
Nous oeuvrerons donc pour continuer à :
- affirmer l’écologie politique dans le paysage politique,
- nous inscrire dans les mouvements sociaux qui cherchent des alternatives à un système libéral et productiviste en faillite,
- être un partenaire crédible dans les systèmes d’alliances qu’imposent notre démocratie car nous sommes loin d’être majoritaires,
- jouer notre rôle d’opposant à la politique conservatrice des partis de droite et à la démagogie d’extrême-droite, en Europe, en France et dans nos régions.

Nous appelons à poursuivre notre démarche d’ouverture et de dialogue lors des Assises de la Transformation sociale et écologique que nous avons lancées en septembre 2008, et à l’occasion d’autres échéances dont nous ne manquerons pas d’informer nos partenaires, ainsi que les sympathisants et électeurs qui se sont tournés vers nous.

Pour les Verts des Alpes de haute Provence, le 8 juin 2009
Christophe LUCAS, Secrétaire départemental
Philippe BERROD, Porte-Parole

lundi 8 juin 2009

Résultats élections européennes 2009


La liste UMP arrive en tête dans la circonscription Sud-Est (29,34%) devant Europe Écologie (18,27%) et le Parti socialiste (14,49%). Viennent ensuite le Front national (8,49%), le MoDem (7,37%), le Front de Gauche (5,90%) et le NPA (4,33%).
Le taux de participation dans la circonscription Sud-Est s’est monté à 39,63%, ce qui est plus faible que la moyenne nationale (40,65%) et plus encore que la moyenne européenne (43,01%).
Depuis 1979, date de la première élection du Parlement européen au suffrage universel, il y a trente ans, l’abstention n’a cessé de progresser, de 37% à 54,3% en juin 2004 et donc de 56,99% cette fois-ci.

Pour la circonscription Sud-Est, les 13 sièges à pourvoir sont répartis de la façon suivante :
- 5 sièges pour la liste UMP : Françoise Grossetête (UMP), Damien Abad (NC), Dominique Vlasto (UMP), Gaston Franco (UMP), Nora Berra (UMP)
- 3 sièges pour la liste Europe Écologie : Michèle Rivasi (Verts), François Alfonsi (REG), Malika Benarab-Attou (Verts)
- 2 sièges pour la liste PS : Vincent Peillon (PS) et Sylvie Guillaume (PS)
- 1 siège pour la liste FN : Jean-Marie Le Pen (FN)
- 1 siège pour la liste MoDem : Jean-Luc Bennahmias (MoDem)
- 1 siège pour la liste Front de Gauche : Marie-Christine Vergiat (DVG)
Pour mémoire, lors des élections européennes de 2004, le PS avait remporté 4 sièges, l'UMP 3, l'UDF et le FN chacun 2, et les Verts et le MPF chacun un.

Pour les Alpes de Haute-Provence, les résultats sont les suivants :
UMP 25,71%, Europe Écologie 18,13%, PS 16,01%, FN 7,54%, Front de Gauche 7,32%, MoDem 6,42% & NPA 5,72%, avec un taux de participation très honorable compte tenu des moyennes relevées plus haut, de 46,48%.

À l’échelle nationale, sur les 72 sièges de députés européens à pourvoir, l’UMP en obtient 29 (27,87%), le PS 14 (16,48%), Europe Écologie également 14 (16,28%), le MoDem 6 (8,45%), le Front de Gauche 4 (6,05%), le Front National 3 (6,34%), le MPF 1 (6,74%, mais surtout 10,27% dans la circonscription Ouest et 2,70% sur le reste du territoire) et une liste DVG en Outre-Mer 1 (0,47% à l’échelle nationale et 21,02% dans sa circonscription).

Les résultats détaillés sont disponibles à
http://elections.interieur.gouv.fr/index.html

Grâce à ce très beau score, inespéré bien qu’attendu, Europe Écologie, menée brillamment par Michèle Rivasi, s'impose comme la deuxième force politique de la région PACA.
En commentant ces résultats, Michèle a souhaité dédier ce succès à la Criirad et à ses membres. Le laboratoire indépendant né au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl "a été ma prise de conscience par rapport à l'environnement et c'est grâce aux adhérents et aux salariés que j'ai fait de la politique" a-t-elle déclaré dans Le Dauphiné Libéré du 08/06/09 (
http://www.ledauphine.com/index.jspz?chaine=21&article=144474&xtor=RSS-21). "Les gens sont intelligents et sont conscients de l'urgence. Ils savent que l'Europe est le territoire le plus pertinent pour l'environnement".

samedi 9 mai 2009

À vos agendas…

Pour plus de détails, clic droit sur le document "ouvrir le lien dans une nouvelle fenêtre"...











dimanche 3 mai 2009

Une manifestation de plus...



A la fin du XIXe siècle, il a été décidé d’organiser chaque 1er mai une grande manifestation dans tous les pays et dans toutes les villes du monde, de manière à ce que les travailleurs puissent mettre en évidence leurs revendications auprès des pouvoirs publics.

Au rang des revendications cette fois-ci, le pouvoir d’achat et la hausse du salaire minimum figurent en bonne place, surtout compte tenu des faveurs scandaleuses que s’octroient certains chefs d’entreprises avec les parachutes dorés et autres stocks options (dernier exemple en date avec le président de la Société Générale).

“Il faudrait que le gouvernement arrête ce regard de haut, en disant c'est une manifestation de plus”, dixit François Chérèque... et qu’il soit aussi un peu à l’écoute de la population.


Car le malaise est profond, avec des points d’ancrage liés notamment aux problèmes de ressources des ménages.

Des chiffres le prouvent puisque l’INSEE évalue à 13,2 % (soit 7,862 millions de personnes) la population vivant sous le seuil de pauvreté (soit 880 €uros, ce qui correspond à 60 % du revenu médian), avec une incidence sur l’ensemble de l’économie nationale.

En période de crise la sensation est d’autant plus forte, en y ajoutant en plus un désengagement croissant de l’état en matière sociale (santé, éducation, services publics, etc.).


La mobilisation pour protester contre cet état de fait imposé par notre gouvernement a donc été importante partout en France, preuve que ces problèmes sont durement vécus au quotidien par la population.


Les syndicats unitaires ont mené les défilés, avec l’appui des partis politiques d’opposition, à Digne notamment…

dimanche 26 avril 2009

23e anniversaire de Tchernobyl…

… célébré avec un peu d’avance lors d’une conférence au Centre Desmichels de Digne-les-Bains, le 5 avril dernier.

Cette conférence intitulée “La thyroïde… après Tchernobyl” était animée par un groupe de médecins de Digne, de Manosque, de Château-Arnoux et de Marseille ainsi que par Michèle Rivasi, tête de liste aux élections européennes de 2009 pour Europe Ecologie (circonscription Sud-Est), Fondatrice de la CRIIRAD (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité) et Présidente du CRIIREM (Centre de recherche indépendant sur les rayonnements électro-magnétiques).
Tout le monde se souvient qu’à l’intensité de la catastrophe en Ukraine et ses conséquences sur le reste de l’Europe, s’est ajoutée en France la controverse sur l’impact des retombées radioactives, ce qui avait amené les autorités de l’époque (1986) à proclamer que “le nuage radioactif s’était arrêté à nos frontières”.
D’autres polémiques ont eu cours depuis sur le nombre de victimes provoquées directement et indirectement par la catastrophe, en décès et en maladie (leucémie, cancers, etc.).
L’opacité entourant le nucléaire a d’ailleurs conduit les personnes atteintes de cancers de la thyroïde à se regrouper à partir de 1999, autour de l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT).
L’objet de la conférence était donc de faire le point, 23 ans après la catastrophe, sur le lien entre l’exposition aux radionucléides (dans une région plutôt exposée, cf. carte ci-dessous) et ces pathologies.
Les médecins présents nous ont ainsi fait un magnifique inventaire de ce qu’ils traitent, de la manière dont ils traitent, avec le postulat que si un plus grand nombre de cas est traité aujourd’hui, cela est dû selon eux, à “un dépistage plus fin que dans les années 70/80”.

L’exposé de l’un d’entre eux a même fait état des quelques dizaines de décès relevés à l’époque officiellement par les autorités soviétiques consécutivement à la catastrophe, pour minimiser un peu plus l’impact supposé (il s’est tout de même excusé après coup, d’avoir “effectué de mauvaises recherches sur Internet” pour alimenter son propos !).

Ce sont donc les mêmes messages lénifiants qui ont cours aujourd’hui, avec une désinformation qui s’imprime aussi jusque dans le jugement de nos chers médecins.
C’est ce que n’a pas manqué de remarquer Michèle Rivasi, en indiquant qu’en Italie, des mesures préventives ont été appliquées très rapidement en avril 1986, avec l’élimination des produits alimentaires à risque (lait, produits laitiers, légumes, etc.), toute chose inconcevable en France, patrie du nucléaire.
Des mesures effectuées par la CRIIRAD en mai 1986, avaient mis en évidence par exemple, des teneurs excessives en Iode 131 dans le lait et les légumes, notamment en Corse (4400 Bq, alors que la norme européenne est de 370 Bq), sans qu’aucune mesure ne soit prise par nos autorités.
Pas de mesure préventive en France, pas plus que d’étude épidémiologique (alors que selon certaines sources, le nombre de cancers de la thyroïde aurait augmenté de 700 % en 30 ans), car dans notre pays, “on préfère ne pas savoir”, particulièrement les parlementaires qui participent grandement à ce mensonge d’état, compte tenu des intérêts majeurs concernant les lobbys industriels.

C’est d’ailleurs aujourd’hui un problème identique qui touche à la question des rayonnements électro-magnétiques, “avec la même désinformation et l’absence de comission d’enquête sur le sujet” comme l’a souligné Michèle Rivasi.
Ce principe récurrent, c’est ce qu’elle nomme la 3D, pour “Décider arbitrairement (dans un premier temps, sans prendre en compte la réalité de la situation), Désinformer et Différer les prises de position (sur ce qui apparaît évident alors qu’il faudrait agir)”.

L’histoire est en suspens car la déraison s'est emparée du monde...” tel que le constate en préambule le manifeste d’Europe Ecologie (sur http://www.europeecologie.fr/)

Une raison supplémentaire de se mobiliser autour de cette candidate combative et militante pour les élections au parlement européen du 7 juin prochain !

mardi 31 mars 2009

Rubis Terminal prêt à produire le biocarburant E10 pour le 1er avril



Rubis Terminal, numéro un français du stockage de produits liquides (carburant, fuel ou chimiques), est prêt à produire le biocarburant E10, pour le 1er avril dans cinq sites de l'Hexagone, dont Saint-Priest, près de Lyon, ont annoncé lundi 30 mars 2009 ses dirigeants.
Outre le site de Saint-Priest, qui a bénéficié d'un investissement de 400 000 euros, le carburant E10 constitué de sans-plomb 95 auquel on rajoute 7% d'éthanol, sera également “mélangé” sur les sites de Rouen, Brest, Dunkerque et Strasbourg, a précisé à l'AFP Gérard Lafite, directeur général adjoint de Rubis Terminal.
Ce nouveau biocarburant, qui contiendra en tout 10% d'éthanol fabriqué à partir de betteraves, céréales ou cannes à sucre, doit permettre à la France de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'un million de tonnes (Mt) par an en 2010.
Rubis Terminal ne peut pour l'instant avancer des chiffres de volume de production. "Cela dépendra de la demande de nos clients, hypermarchés ou compagnies pétrolières", a assuré Mr Lafite, rappelant que le biocarburant E10 ne peut être utilisé que sur les véhicules immatriculés après 2000.

La France s'est fixée pour objectif d'atteindre 10% de biocarburants à l'horizon 2015, soit cinq ans avant le reste de l'Union européenne.
(©AFP / 30 mars 2009 18h47)

Il faut noter que la réalisation de ces objectifs a déja entrainé le lancement de nouveaux carburants sur le marché français avec le E85 (super-éthanol) en juillet 2006 et le B7 (7% de biodiesel dans le gazole) en janvier 2008.

Plusieurs problèmes cependant :
- la compatibilité des moteurs pour les véhicules de plus de 10 ans (de 20 à 25 % du parc automobile en France), car le mélange s’avère plus corrosif pour les moteurs que l’essence classique. Les propriétaires de véhicules anciens, pour éviter d’éventuels problèmes de moteurs, seront obligés de se rabattre sur le "Super Plus", plus cher.
- la question de la réduction des rejets de gaz à effet de serre qui, selon le site univers-nature.com, est en partie, contredite par la surconsommation qu’occasionne le recours à l’E10 (
cf. http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3668).
- le caractère “bio” de ce carburant qui est pour le moins contestable, avec une production à base de blé, de betteraves et de canne à sucre en partie originaire des pays du Sud, ce qui induit un peu plus l’aggravation de la crise alimentaire dans ces régions et la déforestation de l’Amazonie. Les Sénateurs eux-mêmes l’ont reconnu en adoptant un amendement dans le projet de loi Grenelle 1 pour remplacer le terme de “biocarburant” par celui “d’agrocarburant” (cf. France Nature Environnement
http://www.actualites-news-environnement.com/19570-carburant-e10-avril-2009-fne-critique.html).
La fédération des associations de protection de l’environnement précise d’ailleurs à ce sujet : “Automobilistes, sachez qu’utiliser des céréales pour faire rouler sa voiture, cela veut dire qu'il y en aura moins pour nourrir les habitants de notre planète, et que l'homme continuera à raser des forêts pour augmenter les surfaces agricoles”.
À noter que le gouvernement allemand vient de renoncer à la mise en place de ce dispositif qui constituait pourtant un des mesures phares de sa politique énergétique.

lundi 9 février 2009

Sortir à Digne, au Centre Culturel René Char…



Digne, c’est mort” ou bien “il ne se passe jamais rien à Digne”.
Cette critique est assez couramment entendue alors que dans le même temps, quand un spectacle ou une animation sont proposées, le public ne suit pas, quelle que soit la programmation !
La confiance serait-elle rompue ?
Au centre culturel René Char par exemple, la programmation est diversifiée de façon à ce qu’il en ait pour tous les goûts. Ainsi, on ne peut être qu’agréablement surpris… à condition d’y aller.

Par exemple, prochainement (vendredi 13/02 à 21h), la prestation d’un duo de guitaristes talentueux et sympas (à l’écoute en ce moment sur le blog des Verts04) : 2G, duo Pierre-Jean Gaucher & Christophe Godin.
Christophe Godin n’est pas un inconnu à Digne, avec déjà 2 spectacles à son actif lors desquels un enthousiasme très fort a littéralement emporté l’adhésion de la salle. Ses recettes : talent, partage et empathie, le tout teinté d’une pointe d’humour ; un vrai moment de plaisir !





La programmation du Centre Culturel René Char est disponible à partir du lien suivant http://sad.over-blog.com/

mardi 27 janvier 2009

Suspension de l'autorisation de la Croisière blanche 2009


Le tribunal administratif de Marseille a suspendu lundi un arrêté préfectoral autorisant l'édition 2009 de la Croisière blanche, randonnée motorisée dans les Hautes-Alpes, a-t-on appris auprès de l'association Mountain Wilderness France.
La préfecture des Hautes-Alpes a confirmé la décision du tribunal.
Le juge des référés du tribunal administratif de Marseille a suspendu l'exécution d'un arrêté préfectoral daté du 23 janvier 2009 autorisant la 32e Croisière blanche Vulco, a précisé Mountain Wilderness confirmant une information de la télévision France 3 Méditerranée.
L'association grenobloise Moutain Wilderness mène campagne depuis des années contre cette randonnée motorisée sur des chemins enneigés, dans le cadre d'un collectif d'associations militant pour la protection de l'environnement.
L'organisateur Jean-Louis Milelli, responsable des Grands randonneurs motorisés, a déclaré à un correspondant de l'AFP "étudier des alternatives".
La 32e édition de la Croisière blanche devait se dérouler du 27 au 30 janvier, avec 360 candidats en motos, quads et 4x4. Ce raid, au départ créé en 1977 pour des motos, se déroule depuis 1985 dans la vallée du Champsaur et du Valgaudemar. (©AFP / 26 janvier 2009 20h58) cf.
http://www.romandie.com/infos/news2/090126195814.c87kbi4s.asp

Que va-t’il se passer alors pour les participants ?
Quelle “alternative” sera proposée par l’organisateur à ces conducteurs d’engins dans les starting-blocks dont certains sont venus de l'étranger, des pays limitrophes ou de plus loin (Russie, Grèce, etc.) ?
Affaire à suivre dans l’actualité
des tous prochains jours et ce, dès aujourd’hui, date prévue pour le début des “épreuves”. cf. http://www.ledauphine.com/32e-croisiere-blanche-elle-debute-ce-matin-par-les-controles-techniques-formalites-avant-les-premieres-sensations-@/index.jspz?chaine=20&article=93916

En matière de solutions, l’organisation de ce raid motorisé ne manque pas d’idées puisqu’elle proposait, sans rire, de participer l’année dernière à “la 31ème Croisière Blanche BIO !” cf. http://www.son-art.info/Il-reste-encore-quelques-places-pour-participer-a-la-31eme-Croisiere-Blanche-BIO-!_a871.html

lundi 5 janvier 2009

Household trash


Réduire au maximum sa production d'ordures est le credo de Dave Chameides, un écologiste californien ; durant l’année 2008, il a eu pour défi de ne pas sortir la poubelle hors de chez lui. Dans sa maison de Los Angeles, à quelques rues de Hollywood, ce caméraman de 39 ans a trié, puis stocké dans sa cave ses déchets et ceux de sa famille, tenant sur son blog la chronique de ses efforts pour réduire son impact sur l'environnement.
Ainsi, il a décrit jour après jour ce qui va à la poubelle en stock (garbage), ce qui est recyclé (recycle) et ce qui est destiné au compost (worms). Par exemple, pour le jour 349, il écrit : "1 emballage à cookies (garbage), 1 sac plastique de pâtes (recycle), 1 boîte de popcorn de cinéma (garbage), 1 canette de cidre (recycle), 2 grandes feuilles de papier brouillon (worms), 1 serviette en papier (worms), 18 papiers divers (worms/recycle)". Ce qui est stocké va dans, la minuscule cave de "Sustainable Dave" ("Dave le durable", son surnom sur la Toile).
"Si j'étais un Américain moyen, cette cave tout entière serait remplie de bouteilles en plastique", explique Dave. Depuis un an, il boit de l'eau du robinet, "sauf lors de mes vacances au Mexique", dit-il. Mais il a poussé son engagement jusqu'à ramener du Mexique ces bouteilles dans ses valises et à les stocker, au côté d'autres récipients vides.
Dave a une bête noire, les emballages. Il a réduit leur nombre en achetant son riz et ses haricots au kilo, et en effectuant ses courses de légumes au marché hebdomadaire de son quartier. "La nourriture, encore, ce n'est pas trop grave. Mais avec les DVD, les jouets pour les enfants, ce sont des emballages indésirables. Vous les payez à l'achat et vous payez à nouveau pour qu'on vous en débarrasse via la taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères", remarque-t-il.
Toujours dans sa cave, un cageot recueille les déchets dangereux ou toxiques, comme des ampoules, des piles, un filtre à huile de voiture et un disque dur d'ordinateur défectueux. Quant aux ordures organiques, "les vers s'en occupent" dit-il en désignant une boîte en plastique dans laquelle grouillent des vers de terre qui transforment ces déchets en compost, un engrais naturel. "Je peux y mettre tous les déchets naturels et du papier, mais pas la viande ni le poisson, ça prend trop de temps à se décomposer [...] c'est vraiment un système très efficace", dit-il.

Cette "expérience" a été suivie par les médias du monde entier, comme le montre entre autres l’article paru dans un journal israélien, avec Dave dans sa cave ci-contre.

Le 1er janvier 2009, Dave a fait ses comptes (
http://365daysoftrash.blogspot.com) : 13,8 kg d’ordures (30.5 pounds), 8,6 kg de carton (19 pounds), 1,8 kg de sacs en plastique (4 pounds), 5,44 kg de déchets électroniques (12 pounds), 12 kg de matières diverses recyclable (26.5 pounds), 31,5 kg de papier (69.5 pounds), soit un total de 73 kg pour 4 personnes (+ 9 boites à pizza, 11 Tetra Paks, 153 bouteilles de verre, 14 tasses, 2 cannettes alu, 64 bouteilles en plastique, 8 pots de yaourt en plastique avec l’opercule et 8 vieilles boîtes de peinture). "C’était complètement fou pour beaucoup de raisons aujourd’hui […] ; jeter quelque chose ce matin était une vraiment étrange et en vérité, je me suis senti mal à l'aise."
Pour ce qui est du contenu de la cave, il est prévu que ces rebuts emblématiques soient exposés au "Trash Museum of Connecticut" à Hartford (au nord-est des USA), un établissement retraçant la gestion des déchets à travers les âges. Il faut dire que la question des déchets aux USA est très problématique, avec 750 kg par an et par américain.

En France, c’est 450 kilos de déchets ménagers par habitant que nous produisons chaque année ; parmi ceux-ci, on trouve plus de 30% de matières organiques (facilement compostables), 25% de papier et carton (très faciles à recycler), 10% de verre (totalement recyclable) et 15% de plastique (recyclage plus difficile selon le type de plastique). Ainsi. 90% des objets que nous jetons sont potentiellement valorisables, alors même que 20% seulement des déchets font l’objet d’un recyclage ou d’une valorisation matière (80%, soit 350 kg, sont enfouis ou incinérés). Une expérience telle que celle menée par Dave et sa famille ne devrait avoir de ce fait aucun caractère exceptionnel... à condition que chacun y mette de la bonne volonté.
Pour se faire une idée rapide de ce que représente la production de déchets à Fresh Kills (New York City), dans la plus grande décharge du monde, on peut suivre en temps réel (et à la seconde près) les volumes déversés sur le site du Planetoscope à
http://www.planetoscope.com/developpement-durable/recyclage-dechets.

lundi 15 décembre 2008

Descente musclée de la gendarmerie dans les classes

Témoignage d’un professeur de CFA :
"
Lundi 17 novembre 2008, 10h 30, Ecole des Métiers du Gers.
Je fais cours quand, tout à coup, sans prévenir, font irruption dans ma classe quatre gendarmes décidés, accompagnés d’un maître-chien affublé de son animal. Personne ne dit bonjour, personne ne se présente. Sans préambule, le chien est lancé à travers la classe. Les élèves sont extrêmement surpris. Je pose des questions aux intrus, demande comment une telle démarche en ce lieu est possible. On ne me répond pas, j’insiste, on me fait comprendre qu’il vaut mieux que je me taise.
Les jeunes sont choqués, l’ambiance est lourde, menaçante, j’ouvre une fenêtre qu’un gendarme, sans rien dire, referme immédiatement, péremptoirement. Le chien court partout, mord le sac d’un jeune à qui l’on demande de sortir, le chien bave sur les jambes d’un autre terrorisé, sur des casquettes, sur des vêtements. La bête semble détecter un produit suspect dans une poche, et là encore on demande à l’élève de sortir. Je veux intervenir une nouvelle fois, on m’impose le silence. Des sacs sont vidés dans le couloir, on fait ouvrir les portefeuilles, des allusions d’une ironie douteuse fusent. Ces intrusions auront lieu dans plus de dix classes et dureront plus d’une heure. Une trentaine d’élèves suspects sont envoyés dans une salle pour compléter la fouille. Certains sont obligés de se déchausser et d’enlever leurs chaussettes, l’un d’eux se retrouve en caleçon. Parmi les jeunes, il y a des mineurs. Dans une classe de BTS, le chien fait voler un sac, l’élève en ressort un ordinateur endommagé, on lui dit en riant qu’il peut toujours porter plainte. Ailleurs (atelier de menuiserie-charpente), on aligne les élèves devant le tableau.

Aux dires des jeunes et du prof, le maître-chien lance : « Si vous bougez, il vous bouffe une artère et vous vous retrouvez à l’hosto ! » Il y a des allées et venues incessantes dans les couloirs, une grande agitation, je vois un gendarme en poste devant les classes. J’apprendrais par la suite qu’aucun événement particulier dans l’établissement ne justifiait une telle descente.
La stupeur, l’effroi ont gagné les élèves. Ils m’interrogent une fois la troupe parti ; je ne sais que dire, je reste sans voix. Aucune explication de la direction pour le moins très complaisante. Je comprends comment des gens ont pu jadis se laisser rafler et conduire à l’abattoir sans réagir ; l’effet de surprise scie les jambes.
Au-delà de l’aspect légal ou illégal de la démarche, c’est l’attitude des gendarmes : très impolis, menaçants, ironiques, agressifs, méprisants, sortant d’une classe de BTS en disant “salut les filles”, alors que bien sûr il n’y a que des garçons, les félicitant d’avoir bien caché leur came et abusé leur chiens. À vrai dire, des marlous, de vrais durs n’auraient pas agi autrement.
C’est en France, dans une école, en 2008.
Je me dis que ces gens là, les gendarmes, devraient accompagner les gens, les soutenir, qu’ils devraient être des guides lucides et conscients. Au lieu de cela, investis d’un drôle de pouvoir, ils débarquent, on dirait des cow-boys, ils terrorisent les jeunes, ils sont comme des chiens.
J’aurais voulu que ça se sache car ça arrive chez nous, dans nos écoles et, c’est franchement inadmissible
."

Le directeur de l'établissement précise :
"C'est vrai que c'est impressionnant, mais on ne fait pas de la prévention avec de beaux discours. Nos jeunes commencent à avoir des salaires et sont donc la proie idéale pour les dealers. Nous avons voulu leur montrer la conséquence de s'engager sur un mauvais chemin. L'objectif était de poursuivre la prévention faite dans le cadre de la semaine d'accueil sur les risques liés à l'alcool et à la drogue, sachant que ça fait un effet boule de neige. Ils savent qu'il faut faire attention. Après, c'est vrai qu'il y a une partie qu'on ne maîtrise pas. Les gendarmes appliquent leur procédure. On peut être d'accord ou pas sur la méthode. Mais sur le fond, on se doit de protéger les élèves".
Par ailleurs, le directeur se félicite des prises somme toute restreintes. Preuve que la prévention est efficace. Au total, 39 grammes de cannabis trouvés sur un élève mineur (qui passera devant le tribunal pour enfant), 6 autres élèves majeurs en possession de produit en moins grande quantité et une petite balance de pesage.

La FCPE du Gers a condamné ces opérations des forces de l’ordre au sein des établissements scolaires, dans un communiqué paru à
http://npa31.org/attachments/FCPE%2032%20-%20communiqu%C3%A9%20action%20gendarmes%20Marciac.pdf
:
"Quelques jours à peine après la révélation du scandale des conditions dans lesquelles s’est déroulée cette opération anti-drogue au sein du Centre de Formation des Apprentis de la Chambre de Métiers de Pavie (Gers), les parents d’élèves ont été outrés d’apprendre qu’au même moment se menait une opération similaire dans un collège du département, celui de Marciac.
Cette fois encore, le comportement des militaires est révoltant, attesté par de nombreux témoignages croisés et concordants. Entrée dans les classes sans prévenir, simple avertissement lancé à la cantonade : "Nous allons faire entrer un chien! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas! Quand il mord, ça pique !", entrée du chien qui s’acharne sur les affaires scolaires et les vêtements de certains élèves, sortie de ces élèves dans le couloir, fouille au corps de gamines de 13 ans ! Commentaires insultants : "On dirait qu'elle n'a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier ! On ne sait jamais..."

mercredi 26 novembre 2008

Le démantèlement du système de soins en pratique

Le 1er décembre 2008 marquera le 20ème anniversaire de la Journée mondiale Contre le sida. Depuis 1988, les efforts déployés pour contrer l’épidémie ont eu des résultats positifs ; pourtant, le dernier rapport de l’ONUSIDA sur l’épidémie mondiale indique qu’elle n’est encore jugulée dans aucune des régions du monde.

C’est dans ce contexte qu’à Paris, l’hôpital Saint-Joseph supprimera à la fin du mois de novembre, son service de maladies infectieuses.
Certainement une “bonne” raison pour opérer cette fermeture : modernisation des outils ou inutilité du service ? Non, car il s’agit tout simplement d’une recherche de rentabilité comme le précise le directeur de l’établissement, Yves Barrault :
Compte tenu du contexte actuel, la mise en place de la T2A (tarification à l’activité pour financer l’hôpital à l’activité NDLR) notamment, nous sommes contraints de fermer un certain nombre d’activités, dont l’unité des maladies infectieuses. Mais c’est un petit service de 11 lits seulement”.
Pas tout à fait de cet avis, Xavier Rey-Coquais, le coordinateur du réseau Actif santé précise : “Les consultations VIH sur Paris et les alentours sont saturées et on ferme ce service. Les gens, dont certains sont suivis ici depuis plus de dix ans, ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas que la rentabilité, car c’est bien le motif invoqué, prime sur leur santé. Un patient séropositif ne rapporte pas d’argent, comme tous les patients atteints de maladies chroniques. Tout cela est la conséquence de la mise en oeuvre brutale de la T2A”.
500 patients non rentables sont ainsi “licenciés” par leur hôpital, comme l’indique ci-contre l’invitation à une manifestation débat le jeudi 27 novembre 2008.

Si vous ne pouvez pas vous rendre à Paris pour défendre l’hôpital public, vous pouvez agir à proximité, car les mêmes mécanismes sont à l’œuvre partout en France, à des degrés divers.
Plus de renseignement sur la situation de Saint-Joseph à http://www.actif-sante.org/

lundi 17 novembre 2008

Hôpital en danger

L’ensemble des hôpitaux publics en France va mal. Ils sont presque tous déficitaires, cumulant une dette globale de 800 M€ en 2007 selon la Fédération Hospitalière de France et, sont à peu près tous menacés de fermetures de services, de transferts d’activités ou de restructurations ! (240 hôpitaux sont en situation de vulnérabilité, sans compter tout ce qui a été supprimé auparavant, soit plus de 100 000 lits depuis 1991 et plus de la moitié des maternités, toujours selon la FHF).
Depuis des années les budgets attribués aux hôpitaux publics sont insuffisants. Ce désengagement financier de l’État ne peut provoquer que des déficits budgétaires, avec pour conséquence des fermetures d’hôpitaux et de cliniques, des suppressions de postes et de services. Comme l’annonçait François Fillon en octobre 2007, "La réforme de l'Etat, c'est moins de personnels, moins de services, moins d'Etat". Ainsi, les SROSS (Schéma Régional d'Organisation Sanitaire et Sociale) préparent une régression du système de soins, basée non pas sur les besoins des patients, mais sur la recherche d’une rentabilité financière.
Pour se faire une idée de l’ampleur de ce mouvement de déstructuration de l’aménagement du territoire, voici un état des lieux de la situation, département par département :
Ain : Ambérieux-en-Bugey (maternité), Belley (maternité et chirurgie), Nantua (urgences, maternité et SMUR), Oyonnax (cardiologie), Hauteville (fusion administrative de 3 établissements) ; Aisne : Château-Thierry (urgences et plusieurs spécialités), Villiers-Saint-Denis (soins intensifs en cardiologie), Chauny (chirurgie), Hirson (chirurgie) ; Allier : Tronget (moyens séjours -195 lits dans le département) ; Alpes de Haute Provence : Digne (pédiatrie et psychiatrie, la C.L.E.), Sisteron (plan de restructuration qui prévoit la suppression de 69 emplois) ; Hautes Alpes : Embrun (plan de retour à l'équilibre, 18 postes supprimés), 30 à Gap (plan de redressement, 69 postes supprimés), Briançon (60 suppressions de postes) ; Alpes Maritimes : Nice CHU (déficit de 37 M€ ???) ; Ardèche : Aubenas (ORL, ophtalmologie, néonatologie et réanimation), Annonay (suppression de postes), Tournon (maternité), Privas (maternité), Saint-Agrève (maternité) ; Ardennes : Rethel (fermeture), Revin (maternité), Sedan (fermeture après restructuration avec l’hôpital de Charleville-Mézières) ; Ariège : Saint-Lizier (maternité), Lavelanet (maternité) ; Aube : Bar-sur-Aube (maternité) ; Aude : Lézignan-Corbières (médecine et hospitalisation de jour faisant suite aux fermetures de la maternité, de la chirurgie, et des urgences), Quillan (chirurgie), Narbonne, (urgences), Castelnaudary (maternité) ; Aveyron : Decazeville (maternité), Saint-Affrique (chirurgie, fusion avec Millau) ; Bouches du Rhône : Marseille (fermeture de l’hôpital Sainte-Marguerite), Aubagne (plan de redressement, fermeture de services, -15 lits en chirurgie) ; Calvados : Aunay-sur-Odon (maternité), Bayeux (clinique Croix-Rouge sauf maternité), Caen (cancérologie), Caen (CHS, suppression de lits), Caen (Miséricorde, urgences), Lisieux (plan de retour à l’équilibre financier prévoyant 70 suppressions de postes) ; Cantal : Mauriac (maternité et chirurgie), Saint-Flour (maternité) ; Charente : Ruffec (chirurgie), Barbezieux (maternité), Cognac (maternité, suppression de postes) ; Charente Maritime : Jonzac (maternité) ; Cher : Saint-Amand-Montrond (chirurgie, maternité) ; Corrèze : Ussel (maternité, cardiologie, périnatalité, rééducation fonctionnelle et urgences menacés par une fusion entre Brive et Tulle) ; Corse du Sud : Porto-Vecchio (maternité), Ajaccio (320 suppressions de postes sur un total de 1 500, premier hôpital de France placé sous administration provisoire (10/08) en raison de son déficit) ; Côte d’Or : Châtillon-sur-Seine (maternité) ; Côtes d’Armor : Loudéac (fermeture), Guingamp (chirurgie, fusion de l’hôpital et d’une clinique), Paimpol (maternité), Dinan (maternité) ; Creuse : Guéret (médecine et chirurgie) ; Dordogne : Sarlat (maternité), Libourne (suppression de lits), Vauclair (fermeture du CHS) ; Doubs : Audincourt (maternité), Montbéliard (diabétologie et suppression de lits) ; Drôme : Romans et de Saint-Vallier (fusion), Die (maternité et chirurgie), Valence, Crest et Montélimar (suppression de services) ; Eure : Gisors (maternité), Verneuil (maternité), Pont-Audemer (maternité), Bernay (fusion avec une clinique privée), Évreux-Vernon (fusion des deux hôpitaux) ; Eure et Loir : Châteaudun (chirurgie) ; Finistère : Concarneau (fermeture des urgences de nuit), Landerneau (plateau technique d’une clinique), Douarnenez (maternité), Carhaix (obstétrique, maternité et chirurgie), Quimperlé (pédiatrie et urgences de nuit envisagée), Pont-l’Abbé (maternité et urgences), Brest (transfert vers Rennes des activités d'allogreffes (greffes de donneurs) de moelle osseuse et de neurochirurgie pédiatriques) ; Gard : Alès (urgences), Bagnols (maternité), Pont-Saint-Esprit (gériatrie), Uzès (psychiatrie) ; Gironde : Arès, Arcachon et Blaye (maternité), La Réole (obstétrique), Lesparre (maternité), Sainte-Foy (chirurgie et urgences) ; Hérault : Lunel et Ganges (maternité), CHU Montpellier (-2 583 lits), Sète (urgences et réanimation) ; Ille et Vilaine : Redon (psychiatrie) ; Indre : Le Blanc (fermeture) ; Indre et Loire : Chinon (chirurgie), Loches, (gynéco-obstétrique), Ambroise (maternité), Chinon (maternité et urgences), Château-Renault (maternité), Tours (fermeture de la maternité du Beffroy et de l’hôpital des Grandes Brosses) ; Isère : Champagnole (maternité et chirurgie), Le Pont-de-Beauvoisin (maternité) ; Jura : Salins-les-Bains (SMUR-urgences et médecine), Dole (ORL) ; Landes : Aire-sur-Adour (maternité), Mont-de-Marsan (fusion des hôpitaux Saint-Anne et Layné), Dax (obstétrique, 2 cliniques privées) ; Loir et Cher : Vendôme (chirurgie et maternité) ; Loire : Firminy (maternité) ; Haute Loire : Brioude (maternité et chirurgie), suppression de 80 lits dans le département ; Loire Atlantique : Montbert (fermeture), Nantes (CHU : psychiatrie adulte, orthopédie, microchirurgie de la main), Saint-Nazaire (maternité-obstétrique, cancérologie, chirurgie, ORL), Ancenis (chirurgie, urgences et maternité) ; Loiret : Pithiviers (maternité) ; Lot : Figeac (maternité), Gourdon (maternité), Saint-Céré (maternité et chirurgie) ; Lot et Garonne : Agen (-70 lits), Marmande-Tonneins (chirurgie et maternité), Villeneuve-sur-Lot (chirurgie), Fumel (médecine), suppression de 113 lits sur le département ; Maine et Loire : Angers (cardiologie, chirurgie orthopédique et chirurgie vasculaire), Saumur (chirurgie orthopédique et chirurgie viscérale) ; Manche : Granville (réanimation, chirurgie viscérale, chirurgie orthopédique et urgences), Saint-Hilaire-du-Harcouët (chirurgie, maternité et urgences), Valognes (chirurgie et maternité), Coutances (chirurgie, maternité et urgences), Cherbourg (hôpital militaire) ; Marne : Châlons-en-Champagne (fermeture de l’hôpital militaire), Reims (cancérologie), Sainte-Menehould et Épernay (maternités) ; Mayenne : Laval (suppression de 25 postes) ; Meurthe et Moselle : Longwy (plan de restructuration) ; Meuse : Bar-le-Duc (néonatalité) ; Morbihan : Auray (urgences), Malletrois (maternité) ; Moselle : Freyming, Hayange et Merlebach (maternités), Thionville (néonatalité et gériatrie), Bitche (maternité et chirurgie), Sarreguemine (néonatalité) ; Nièvre : Clamecy (maternité et chirurgie), la Charité-sur-Loire (CHS), Decize (maternité et chirurgie), Cosne sur Loire (maternité) ; Nord : Douai (fusion de deux cliniques, -40 lits), Le Cateau (maternité), Roubaix (déficit prévisionnel de 6,5 M€, suppression de 190 postes et fermetures d'activités) ; Oise : Méru (fermeture de l’hôpital, fusion avec Beaumont dans le Val-d’Oise), Senlis (urgences), Clermont (maternité, urgences, CHS, psychiatrie et -800 lits) ; Orne : Alençon, Flers, Argentan, Laigle, Mortagne, Montfront, La Ferté-Macé et Sées (menaces de suppressions de lits) ; Pas de Calais : Cucq (maternité), Bruay-la-Bussière et Auchel (fusion des deux hôpitaux, -30 lits) ; Puy de Dôme : Clermont-Ferrand (chirurgie), Riom (maternité et urgences), Ambert (maternité), Thiers (urgences et maternité), Issoire (urgences) ; Pyrénées Atlantiques : Orthez (maternité, pneumologie et pédiatrie), Oloron (maternité), Saint-Jean-de-Luz (maternité), Saint-Palais (maternité) ; Hautes Pyrénées : Lannemezan (maternité et psychiatrie), Lourdes (réanimation, chirurgie et maternité) ; Pyrénées Orientales : Cerdagne (fermeture), Prades (maternité), Céret (maternité), Cerbère (délocalisation du Centre Bouffard-Vercelli sur Perpignan), suppression de 665 lits dans le département ; Bas Rhin : Ingwiller (maternité) ; Haut Rhin : Guebwiller (maternité et chirurgie), Thann (maternité et unité de soins intensifs) ; Rhône : L’Arbresle (maternité), Lyon (suppression de services à Édouard-Herriot, fermeture des hôpitaux Debrousse et Anticaille), Tarare (maternité), Villefranche (suppression de services) ; Haute Saône : Gray (maternité), Lure et Luxeuil-les-Bains (suppressions de services) ; Saône et Loire : Autun (fermeture), Montceau Les Mines (chirurgie, pédiatrie et maternité) ; Sarthe : Le Mans (cardiologie, chirurgie orthopédique, microchirurgie de la main et chirurgie vasculaire), Sablé-La Flèche (fusion des maternités) ; Savoie : Aix-les-Bains (chirurgie et ORL), Moutiers (maternité), Bourg-Saint-Maurice (fermeture saisonnière de la chirurgie), Saint-Jean-de-Maurienne (maternité) ; Haute Savoie : Bonneville (fermeture), Évian (maternité), Chamonix (maternité et urgences), Rumilly (fermeture) ; Paris : fermeture de l’Institut Pasteur (15e), des hôpitaux Boucicault (15e), Broussais (14e), Rothschild (12e), Laennec (7e), Hôtel-Dieu (4e) et de la Clinique des métallurgistes (11e) / Cochin-Saint-Vincent-de-Paul (fusion, -150 lits), Pitié-Salpêtrière (13e, urgences pédiatriques), Saint-Joseph (14e, suppression du service de maladies infectieuses et restructurations), Tenon (20e, urgences), Saint-Louis (urgences), Trousseau, Saint-Antoine, Robert-Debré (transfusion sanguine) ; Seine Maritime : Le Havre (150 postes supprimés en 2008) ; Seine et Marne : Nemours (urgences), Melun (urgences chirurgicales de nuit, chirurgie et cardiologie) ; Yvelines : Poissy (médecine et neurologie), Meulan - Les Mureaux (regroupement chirurgie), Le Chesnay (transfusion sanguine) ; Deux Sèvres : Niort (chirurgie et obstétrique), Parthenay (chirurgie), Thouars (obstétrique), Parthenay, Bressuire et Thouars (projet de fusion) ; Somme : Abbeville (néonatalogie), Corbie (maternité), Péronne (maternité), Montdidier (maternité et chirurgie), Doullens (maternité), Amiens (CHU : chirurgie cardiaque et neurochirurgie) ; Tarn : Mazamet (fermeture, regroupement avec Castres), Lavaur (maternité, urgences et chirurgie), Albi (regroupement de deux cliniques) ; Tarn et Garonne : Moissac (maternité), Montauban (urgences) ; Var : Toulon Font-Pré (maternité), Brignoles (maternité), Saint-Tropez - Gassin (fusion de deux maternités) ; Vaucluse : Apt (maternité et chirurgie), Valréas (maternité et chirurgie), Cavaillon (chirurgie), Vaison-la-Romaine, Apt et Orange (amputation de services) ; Vendée : Les Sables-d’Olonne (urologie, cardiologie et gynécologie), Fontenay-le-Comte (chirurgie), Montaigu (maternité et urgences), Luçon (médecine et chirurgie), Challans (fusion), Fontenay-le-Comte (chirurgie viscérale et chirurgie orthopédique) ; Vienne : Poitiers (transfusion sanguine), Loudun (maternité), Montmorillon (services menacés) ; Haute Vienne : Saint-Junien (maternité) ; Vosges : Gérardmer (urgences), Remiremont (néonatalité), Vittel (urgences) ; Yonne : Avallon (réanimation et maternité), Joigny (maternité, chirurgie et anesthésie) ; Belfort : (pédiatrie, hôpital de jour gérontologique, radiographie, psychiatrie et suppression de lits) ; Essonne : Juvisy-sur-Orge (maternité et chirurgie), Évry Sud-Francilien (-20 lits de chirurgie et -9 lits de neurologie), Villejuif Institut Gustave Roussy (155 postes supprimés dont 10 de médecins dans les prochains mois), Dourdan et Étampes (fusion) ; Hauts de Seine : Colombes Louis-Mourier (urgences et transfusion sanguine), Garches Poincaré (transfusion sanguine) ; Seine Saint Denis : Bondy Jean-Verdier (transfusion sanguine) ; Val de Marne : Ivry-sur-Seine Jean Rostand (suppression du service de rééducation prévu pour la mi-décembre, transfert de la maternité en mai 2009 sur Bicêtre et fermeture de l’hôpital à suivre), Ivry-sur-Seine Charles Foix (-25 lits de médecine gériatrique et -87 lits de soins de suite et de réadaptation SSR et de soins de longue durée SLD), Villejuif Paul-Brousse (transfusion sanguine et -160 lits de soins longue durée), Villejuif Institut Gustave Roussy (plan de retour à l'équilibre = 155 emplois supprimés dont 10 médecins) ; Val d’Oise : Argenteuil (urgences et -30 lits de médecine), Beaumont (chirurgie), Montmorency (fermeture des services de chirurgie viscérale, chirurgie orthopédique et réanimation, pôle femme-enfant, urgence et gériatrie aiguë ; disparition programmée de l’hôpital) ; Martinique : la Trinité (chirurgie).

Cette liste (non limitative) donne le vertige.
Un peu partout en France, les populations tentent de s’organiser, de lutter pour inverser ces actions de démantèlement [cf. http://www.coordination-nationale.org/
] car l’hôpital public est un élément clé de la cohésion sociale. La volonté affichée par le gouvernement Fillon est de faire de la santé un bien marchand comme un autre, avec notamment la mise en œuvre de la tarification à l’activité. A terme, c’est l’égalité d’accès et la qualité des soins qui sont menacées. Pour plus de renseignement sur le sujet, cf. Hôpital public : état d'alerte [Rapport (format PDF) rédigé par la Fédération Hospitalière de France sur les menaces qui pèsent aujourd'hui sur le service public de santé. Pour le télécharger, www.fhf.fr/file.php?tb=evenement&at=id_evenement&px=fic2&id=71].

Exemple pratique de ce mécanisme implacable :
À Digne-les-Bains, le Directeur de l’hôpital a été mis en demeure par l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (A.R.H.), organisme de tutelle d’Etat, d’établir un “plan de redressement financier”, du fait d’un “déficit” (en réalité, un manque de crédits de fonctionnement) structurel permanent de 4,5 M€ / an ; il a ainsi fait adopter par le Conseil d’Administration le 1er juillet 2008 ce plan prévoyant la non reconduction de 36 contrats de travail à durée déterminée (C.D.D.) et la fermeture pure et simple de deux services : le service de pédiatrie et le service psychiatrique de cure de sevrage en alcoologie de 18 places (la C.L.E.). Ceci est un début, car le but est de transformer les centres hospitaliers de proximité en “centres de gériatrie” consacrés uniquement aux soins aux personnes âgées dépendantes (comme cela s’est déjà produit dans notre département pour les 11 hôpitaux locaux). Ainsi, ces hôpitaux perdront à terme tous leurs services actifs de soins aigus, c’est-à-dire la maternité, la chirurgie, la réanimation, les urgences, la médecine, la psychiatrie… avec pour objectif, la concentration des services de soins dans les grandes métropoles régionales (Marseille et Nice en l’occurrence). Cela signifiera pour les habitants du bassin dignois : l’insécurité sanitaire, l’absence de soins rapides, le handicap ou la mort faute d’intervention médicale immédiate, des déplacements longs, pénibles, coûteux et polluants dans un environnement géographique rural. Pour le malade transféré à 150 km, la solitude, la souffrance morale d’être éloigné de son domicile, de son soutien familial. Pour le malade “psychiatrique”, une souffrance médicalement prise en charge à minima, mal apaisée, d’où une errance aggravée, à la charge ou non des services sociaux locaux déjà débordés. Pour les familles, la pénibilité et le coût des déplacements pour rendre visite aux malades. En résumé, une réelle dégradation générale de la vie des habitants, ce qui entraînera leur fuite vers les métropoles régionales et contribuera fortement à la désaffection de notre ville et la désertification de son bassin de vie.
Nous pouvons agir face à cette situation ; une mobilisation citoyenne s’est déjà constituée autour d’un Collectif de Défense de l’hôpital de Digne-les-Bains, avec une pétition ayant recueilli 5000 signatures. La prochaine réunion de ce collectif aura lieu le 24 novembre, salle de l’Abbé Féraud, centre Desmichels à Digne-les-bains, à partir de 18 heures. Ne laissons plus les technocrates décider pour nous. Obligeons nos représentants à nous consulter et à nous entendre, enfin !
Tract d’information disponible à http://www.coordination-nationale.org/regions/Provence%20alpes%20du%20sud/Digne/TRACT_COLLECTIF_CITOYEN_DE_DEFENSE[1].htm

dimanche 2 novembre 2008

À propos du Casino…

Conseil Municipal de Digne-les-Bains, mercredi 29 octobre 2008
extrait


“Monsieur le maire,
Nous nous sommes opposés à ce projet lors de la consultation publique menée à votre initiative. À la suite d’une faible participation, une majorité de votants avait émis un vote favorable à cette implantation.
Il est vrai que les perspectives financières pour la commune, au moins en théorie, pouvaient paraître intéressantes.
Une seule entreprise avait finalement décidé de venir sur Digne-les-Bains.Le casinotier nous proposait une réalisation très complexe dans ses services et dans sa structure qui nous avait laissés très réservés sur sa capacité à tenir jusqu’au bout ses engagements (plus de 10 M€ d’investissements).
L’État a décelé une faille juridique dans le contrat, insurmontable, qui vous a conduit à abandonné le pétitionnaire. Je dirais un grain de sable pour ne pas dire "un petit caillou"
[du nom du casinotier Jérôme Caillou, PDG de la société varoise Atoll Finances NDLR] qui a fini par gripper l’élan politique qui avait été donné par cette consultation et les votes successifs de CM.
J’avais exprimé ici même le souci qu’il convenait d’avoir de ne pas mettre notre ville dans des difficultés financières nouvelles. Au coût d’investissement du montage de la DSP pouvait s’ajouter, celui toujours possible d’une demande d’indemnités formulées par le délégataire.
Il me semblait que pour des raisons de cohérence financière mais aussi de crédibilité de la ville dans l’engagement pris, il fallait aller au terme de ce processus. L’État, garant de l’intérêt général et plus particulièrement de celui de la ville, a eu le dernier mot.
L’État a gagné son procès contre la ville en obtenant l’annulation du contrat de la DSP.
Les compteurs sont donc remis à zéro. Une nouvelle consultation va démarrer, avec la saisine de la commission consultative. Et c’est au Conseil Municipal de donner l’autorisation de relancer ce projet.
Ce sujet revient devant les élus, et par conséquent dans l’actualité dignoise, au pire moment. Celui d’une crise majeure du système financier, aux répercussions profondes économiques et sociales. Le jeu de mot est facile : le casino mondialisé s’effondre !

La débâcle en cours, son intensité, montrent bien le danger mortel que courent nos économies "financiarisées" de s’écarter comme elles l’ont fait depuis 30 ans, de la production matérielle, industrielle...
Le surplus de capital venant de l’activité réelle; celui qui a été réinvestit dans la production jusqu’au milieu des années 60, le capital fictif dirait Marx.
Les capitalistes industriels ont décidé de le faire fructifier par des placements financiers internationaux. C'est le début de la financiarisation de l'économie avec toutes les dérives que nous connaissons.
Le capitalisme doit, pour continuer à générer du profit, se financiariser et se réfugier dans la spéculation. La création fictive de richesse à partir de la spéculation ; le nouveau credo des capitalistes ! Avec ces temples et ses icônes...
Le développement des casinos s’est construit dans le lit de cette croyance nouvelle de l’argent facile, gagné à partir de rien, si ce n’est le hasard.
Les difficultés sociales à venir, nous imposent de la retenue ; n’ajoutons pas de la crise à la crise, de la misère à la misère !
Ce projet nous parait décalé, déplacé et économiquement encore plus fragile qu’il y a 3 ans.
Les élus verts voteront contre.”
(déclaration de Philippe Berrod, Conseiller Municipal de Digne-les-Bains)