lundi 27 octobre 2008

Etiquetage et réglementation des oeufs

Depuis le 1er janvier 2004, pour les oeufs vendus directement aux consommateurs et provenant de l'Union Européenne (UE), le mode d'élevage des poules doit figurer sur chaque emballage et oeuf. Sur les emballages, selon le type d'élevage, on doit ainsi pouvoir lire :
- oeufs de poules élévées en plein air (élevage où les poules peuvent se déplacer librement et aller et venir à l'extérieur),
- oeufs de poules élevées au sol (élevage où les poules peuvent se déplacer à l'intérieur des volières),
- oeufs de poules élevées en cage (élevage où les poules vivent en batteries ou en cages aménagées, soit un espace individuel maximal de 600 cm2 - 25x24cm au sol).
Pour les oeufs, la mention “plein air”, “poules au sol” ou “cage” doit également être apposée.Toutefois, toutes ces mentions peuvent être supprimées au profit de l'impression sur l'oeuf d'un code lié au numéro d'enregistrement du producteur, à condition que le code soit expliqué sur l'emballage. Composé de 8 à 9 caractères, ce code donne les informations suivantes :
- le premier chiffre correspond au mode de production : 0 = biologique, 1 = poules en plein air, 2 = poules au sol et 3 = cage ;
- les 2 lettres suivantes correspondent au pays d'origine ;- les 5 chiffres qui suivent sont le code de l'élevage avicole, éventuellement suivis du numéro du bâtiment d'élevage.
Ainsi, un œuf portant le code 3BE407174 est un oeuf de batterie provenant de l'élevage belge enregistré sous le numéro 40717, bâtiment 4.
La tendance actuelle semble de plus en plus favorable aux œufs de poules élevées en plein air. Ainsi, alors qu’il n’y a pas si longtemps, en France, 80 % des œufs provenaient d’élevage en batterie, aujourd’hui leur part serait tombée à 60 % dans le secteur de la grande distribution.
En Belgique, le numéro un de la distribution (CARREFOUR) vient d’annoncer que depuis le début du mois de septembre 2008, ses différentes enseignes (Carrefour, GB et Express) ne commercialisent plus que des œufs provenant d’élevages en plein air (soit plus de 100 millions d’œufs par an). Si officiellement la décision a été prise pour des “raisons de bien-être animal”, Lars Vervoort, le responsable communication de Carrefour, reconnaît toutefois que “Le fait que le consommateur approuve cette initiative rend la transition plus aisée, même si des adaptations opérationnelles majeures sont liées à celle-ci”.
Si avec ces décisions, ces différentes marques anticipent l’interdiction d’élever des poules pondeuses en batteries à partir de 2012 dans l’Union Européenne, elles font également le choix de l’élevage “plein air” quand l’Europe propose aux éleveurs le concept de “cages enrichies” où les poules bénéficient d’un peu d’espace supplémentaire, d’un grattoir pour leurs pattes et d’un nid en plastique.
Pour mémoire, pour identifier le type d’élevage, le code écrit en petits caractères sur chaque œufs est le suivant :
- chiffre '0' : œufs de poules élevées en plein air (les volailles peuvent se déplacer librement, sur une surface correspondant à un minimum de 4 m2 de terrain extérieur par poule) selon un mode d’alimentation biologique
- chiffre '1' : œufs de poules élevées en plein air (les volailles peuvent se déplacer librement, sur une surface correspondant à un minimum de 4 m2 de terrain extérieur par poule)
- chiffre '2' : œufs de poules élevées au sol (élevage intensif où les poules vivent à l’intérieur au sol, sans cage, avec un maximum de 9 poules par m2)
- chiffre '3' : œufs de poules élevées en cage (soit un espace individuel maximal de 25x24cm au sol, pour 18 poules au m2, soit une surface vitale égale à une feuille au format A4 pour chaque poule !)
pour en savoir plus : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1499_Europe_confirme_interdiction_batteries_poules_pondeuses.php

samedi 18 octobre 2008

Objectif désenclavement... enfin !


“La politique est-elle au service de l’intérêt commun ?”, tel que le problème se pose dans cette opposition récurrente autour du désenclavement de Digne-les-Bains. Joli thème de réflexion résumé dans cet article paru dans La Provence du 13/10/2008 ! (petit rappel : pour lire les articles, clic droit pour “ouvrir le lien dans un nouvel onglet”)
En tout cas, pour ceux qui n’auraient pas encore compris, il ne s’agit pas d’opposer le rail à la route puisque les deux sont complémentaires dans des territoires normalement constitués ; la différence à Digne, c’est que nous ne savons plus ce que c’est qu’un train, un vrai train qui permette de relier notre préfecture aux autres villes des axes Bléone et Durance jusqu’à Aix et Marseille. En parallèle, une route nationale (N85) améliorée, au trafic plus fluide, sans certains nœuds de ralentissement au passage de Mallemoisson notamment, permettrait un accès presque aussi rapide qu’avec l’autoroute sur les 25 km à parcourir jusqu’à Peyruis.
L’un n’exclut pas l’autre, au contraire du projet autoroutier qui représenterait à lui seul un investissement aujourd’hui comme hier, hors de portée (70 M€).
Défendre un projet irréaliste revient à ne rien faire, et c’est bien ce qu’il se passe ici, depuis trop longtemps. L’acharnement, encore aujourd’hui, de certains élus sur le projet de l’A 585 (cf. article de la Provence du 28/09/2008 ci-contre) est de ce fait, parfaitement irresponsable.
Tout sera bientôt tranché, puisque ce projet va devenir parfaitement caduque ; la réouverture de la liaison ferroviaire Digne/Saint-Auban pourra donc enfin s’effectuer, pour un coût estimé de 30M€. De plus, pour les sceptiques, les études montrent que ce projet est rentable financièrement, avec un gain de temps pour les usagers et un gain écologique sans aucune comparaison. Digne-les-Bains enfin sur la voie du développement... qui plus est durable.
Communiqué de presse des Verts 04 du 10 octobre 2008 à
http://paca.lesverts.fr/article.php?id_article=60

jeudi 2 octobre 2008

Peut on manger 5 fruits et légumes et leurs pesticides en toute sécurité ?

Le terme pesticide, dérivé du mot anglais pest (animal, insecte ou plante nuisible), désigne les substances ou les préparations utilisées pour la prévention, le contrôle ou l'élimination d'organismes jugés indésirables, qu'il s'agisse de plantes, d'animaux, de champignons ou de bactéries. Dans le langage courant le terme pesticide est généralement associé à un usage agricole de ces substances, or le terme générique englobe également les usages domestiques, urbains, de voirie…
Dans le domaine de l’agriculture, les pesticides se nomment produits phytosanitaires (ou phytopharmaceutiques). Il en existe principalement trois catégories : les herbicides (pour lutter contre les mauvaises herbes), les fongicides (pour lutter contre les champignons) et les insecticides (pour lutter contre les insectes). D’autres produits existent ayant une action sur les rongeurs (rodonticides), sur les escargots et les limaces (molluscicides)…
Pour en savoir plus http://fr.wikipedia.org/wiki/Pesticide
Les pesticides ont permis d’améliorer la productivité agricole et d’éviter les famines qui ravageaient encore l’Europe au début du XXe siècle (exemple avec le DDT pour combattre l’invasion de doryphores consécutives à la venue de l'armée américaine en 1917). Ils sont nombreux, environ 8 000 produits différents et n’ont pas tous le même degré de toxicité. Depuis les années 70 de nombreux pesticides retirés du marché, ont été remplacés par des produits qui en se dégradant rapidement ne s’accumulent pas dans les sols. Pourtant, ils peuvent parfois arriver dans votre assiette ou dans votre verre !
Où risque-t-on de trouver des pesticides ?
Les pesticides sont pulvérisés sur les plantes et le sol. Par conséquent on risque d’en retrouver dans les produits de cultures et les eaux… En ce qui concerne les fruits et légumes, les producteurs doivent théoriquement respecter un délai entre le dernier épandage et la récolte. Cela permet de laisser les résidus disparaître. Le temps est fonction du produit utilisé. Pourtant, selon une étude de la direction de la santé européenne la moitié des fruits et légumes consommées en France en 1999 contenaient des résidus de pesticides. Mais des contrôles empêchent théoriquement que les seuils dangereux soient dépassés.
Pour en savoir plus http://environnement.doctissimo.fr/proteger-la-terre/pesticides/Ou-se-cachent-les-pesticides-.html
Problème très particulier avec les fruits et légumes produits au Maroc, puisque ce pays compterait des milliers de tonnes de pesticides périmés devenus hautement toxiques encore utilisés. Pour rappel, "lors des précédentes invasions accrédiennes (sauterelles ou criquets), le Maroc a reçu de l’Union européenne des dons sous forme de pesticides pour lutter contre le phénomène. La quantité reçue a été tellement importante qu’une grande partie de ces produits nocifs n’a pas été utilisée. Aujourd’hui, le Maroc se retrouve avec des milliers de tonnes des pesticides périmés et ne sait pas quoi en faire", met en garde Abderrahim Riad. Selon cet ingénieur, dans des régions comme Chtouka Ait baha, Tiznit et Ouled Taima, ce n’est un secret pour personne que l’utilisation des pesticides est de plus en plus excessive, particulièrement dans le secteur des fruits et légumes. "A Chtouka Ait Baha, par exemple, certains propriétaires d’exploitations agricoles utilisent les pesticides d’une manière non conforme aux normes internationales. Souvent, ils s’approvisionnent en quantités qui dépassent, et de loin, leur besoin […]". Une chose est sûre, l’intensification des cultures, surtout maraîchère dans les régions indiquées engendre une utilisation excessive des pesticides, indique pour sa part le Professeur Abderrahim Hormatallah. "Le Maroc devra faire face à cette problématique de gestion de pesticides. Car, rappelons-le, près de 80% des produits agricoles issus de la région de Souss sont orientés vers l’Union européenne. Le Maroc devra donc obéir aux exigences de cette Union, notamment en matière de contrôle, de résidus de pesticides et de qualité des produits agricoles".
Pour en savoir plus http://www.lereporter.ma/index.php?option=com_content&view=article&id=482:ces-dangereux-pesticides-dans-nos-fruits-et-legumes&catid=56:enquete&Itemid=1746:enquete&Itemid=174
Dans le vin aussi puisque, des niveau de contamination variables mais toutefois dans certains cas 5 800 fois supérieurs aux Concentrations Maximales Admissibles (CMA) autorisées dans l’eau du robinet ont été relevés ; le problème, c’est qu’il n’existe pas de limites maximales autorisées (LMR) pour le vin… donc c’est le flou.
Pour en savoir plus http://www.mdrgf.org/news/news260308_pesticides_vin.html
La vigne, un végétal particulièrement sensible
Les maladies de la vigne comme l’Esca et Black Dead Arm engendrent un dépérissement du bois et une mort prématurée des ceps. Ces maladies sont associées à la présence de différents champignons qui dégradent les tissus ligneux. Le seul traitement efficace, l'arsénite de sodium, est interdit d'utilisation depuis 2002 en raison de risques de cancer qu'il peut entraîner sur ses utilisateurs. Les connaissances sur la biologie et l’épidémiologie des bio-agresseurs sont actuellement insuffisantes pour mettre au point des méthodes de lutte. Ces maladies représentent donc une lourde menace pour les viticulteurs. Hostiles à des aides financières, les viticulteurs demandent des dérogations pour l'utilisation de ce produit, estimant qu'ils sont capables de l'utiliser en prenant des précautions ou en confiant son utilisation à des entreprises spécialisées. Dans le Gers, pays des vignobles de Gascogne et d’Armagnac, 20% des vignobles sont touchés par ce champignon.
Pour en savoir plus http://sud.france3.fr/info/46354694-fr.php
Pas de risque de cette nature avec le jus de poire produit dans la vallée de Thoard sans traitements ni adjonction de sucre, de colorant ou de conservateur. Ce jus pur à 100%, provient de variétés anciennes de poires, appelées selon les lieux "poire curé", "verte longue" ou "cuisse de dame". On peut le trouver notamment sur les marchés de Digne-les-Bains (mercredi et samedi) et Forcalquier (lundi).
Pour en savoir plus http://jusdepoire.blogspot.com/
Depuis le 1er septembre, de nouvelles règles harmonisent, dans toute l'Union Européenne (UE), les limites appliquées aux résidus de pesticides présents dans l'alimentation. Jusqu'ici, les limites étaient fixées par l'UE ou par les États membres, selon le type de pesticides. Ainsi, une même quantité de résidus pouvait être jugée acceptable dans un pays, et excessive dans un autre. Enfin, certains pesticides n'étaient soumis à aucune limite. Selon la commission européenne, "ce manque d'uniformité était source de confusion, pour les opérateurs comme pour les consommateurs." […] Si l'initiative est certainement louable pour certains pays européens dont la réglementation est déficiente ou trop laxiste, celle-ci pourrait pénaliser la santé des consommateurs de pays où la législation nationale demeure beaucoup plus sévère. Exemple en France avec le fénoxycarbe, un insecticide utilisé notamment dans le traitement des agrumes qui est considéré comme cancérigène et perturbateurs endocrinien possible dont la LMR spécifique (Limites Maximales en Résidus) passe ainsi de 0,0500 mg/kg autorisé à 2 mg/kg […]. Selon une analyse menée par Global 2000 et Greenpeace, les aliments qui pourraient désormais poser des risques pour notre santé, particulièrement chez les enfants, sont les pommes, les poires, les raisins, les tomates et les poivrons. Et le biochimiste Helmut Burtscher prévient : "Pour un enfant pesant 16,5 kilos, la dose de pesticide dangereuse pour la santé est dépassée après la consommation de 20 grammes de raisin (soit 5 à 7 grains), 40 grammes de pomme ou 50 grammes de prunes".
Pour en savoir plus http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1752.php
Peut-on respecter en toute sécurité la recommandation incitant à manger chaque jour un minimum de 5 portions de fruits et légumes ?
En 2005, une étude de l’INC (in 60 millions de consommateurs de janvier 2006) a porté sur 150 lots de produits représentatifs des quatre saisons. Les fruits et les légumes ont été analysés en entier, avec leur peau, leurs pépins et leur noyau. Les résultats sont conformes aux analyses annuelles européennes, montrant selon le dernier bilan disponible (2003) que 55% des produits ne contiennent pas de résidu, 39% présentent des teneurs inférieures ou égales aux limites autorisées, tandis que 5,6% (6,5% en France) les dépassent. […]
Conseils pratiques : Les pesticides sont recherchés dans les fruits et légumes entiers. Or la peau, les pépins ou le noyau n'étant souvent pas mangés, les teneurs réellement absorbées par les consommateurs sont souvent moindres. Le rinçage peut également les réduire. L'idéal est de tremper les fruits et les légumes dans l'eau durant 15 secondes. À noter que le lavage est essentiel pour des raisons d'hygiène car il permet d'éliminer quantité de bactéries. Enfin, la cuisson aussi peut avoir un impact sur la concentration en résidus.
Pour en savoir plus http://www.e-sante.fr/alimentation-pesticides-caches-fruits-legumes-NN_9588-81-3.htm
Comment manger cinq fruits et légumes par jour ?
Si manger des fruits et légumes est essentiel pour la santé, ces règles diététiques ne sont pas si faciles à appliquer au quotidien. Faut-il mieux qu'ils soient frais, cuits, surgelés, en confitures ? Manger un radis, un grain de raisin, une rondelle de courgette, une carotte et une pomme, ce n'est évidemment pas suffisant. Par 5 fruits et légumes, il faut entendre cinq portions de fruits et légumes. Voici un exemple de structure sur une journée : - Au petit déjeuner, un jus d'agrumes fraîchement pressé ; - Au déjeuner, une portion de crudité (tomates, endives, chou, concombre etc.) ; - Dans l'après-midi, une collation, par exemple une compote peu sucrée ; - Au dîner, un plat de légumes cuits et un fruit frais.
Pour en savoir plus http://www.linternaute.com/femmes/sante/conseils/fruits-legumes.shtml
Pour l’avenir, la volonté de l’état est de concevoir un plan de réduction de 50% de l’usage des pesticides, si possible dans un délai de dix ans. Ce plan, appelé "Ecophyto 2018", a été élaboré en concertation avec les représentants des utilisateurs, des fabricants, des élus, des scientifiques et des ONG. Il vise à réduire la dépendance des exploitations agricoles aux pesticides tout en maintenant un niveau de production agricole élevé. Ce plan prévoit notamment de diffuser le plus largement possible auprès des agriculteurs les pratiques agricoles, économes en produits phytosanitaires […]. Il s’accompagne par ailleurs du retrait du marché des préparations contenant les 53 substances actives les plus préoccupantes dont 30, correspondant à plus de 1500 préparations commerciales, avant fin 2008.
Pour en savoir plus http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/index.php?pageid=390