jeudi 27 mars 2008

Menaces d’expulsion sur une famille tchétchène à Digne


Une famille d’origine tchétchène, arrivée en France en janvier 2007 après un difficile périple, est menacée d’expulsion. Cette famille en voie d’intégration a deux enfants scolarisés à l’école Paul Martin et un troisième d’un an, né en France. Ils ont fait une demande d’asile politique qui leur a été refusée et sont actuellement sous le coup d’un arrêté d’expulsion. S’ils sont effectivement reconduits en Russie, chacun peut deviner le sort qui leur est promis, sans doute la mort par…“disparition”. Pour contrer cette procédure, un comité de soutien prend forme à Digne autour des parents d’élèves de la maternelle Paul Martin, de citoyens et de quelques associations comme la Ligue des Droits de l’Homme 04, la FCPE, la FSU, Sud... Le comité appelle tous ceux qui veulent apporter leur aide ou faire partie d’une “chaîne téléphonique d’urgence” à se manifester, simples citoyens, associations, partis politiques, syndicats... Plus largement, les participants ont souhaité créer une antenne du Réseau Education Sans Frontière pour les Alpes de Haute Provence (RESF). La prochaine réunion du comité de soutien aura lieu aujourd’hui, jeudi 27 mars à 18h30 à la l’école maternelle Paul Martin à Digne-les-Bains. Contacts comité de soutien local, représentants de parents d’élèves, Maternelle Paul Martin, 8 av Paul Martin 04 000 Digne-les-Bains. Contacts pour la création de RESF 04, Sylvie Bellancourt représentante FCPE & Thiérry Cuisson SNUipp04. Contacts Ligue des Droits de l’Homme 04, ldh04@ldh-france.org. Il est possible de signer une pétition en ligne à http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?page=envoyer&new=oui&id_article=12414 ou bien de télécharger un formulaire version papier à http://www.educationsansfrontieres.org/IMG/fckeditor/UserFiles/Petition_de_soutien_famille_MATAEV.pdf.

dimanche 23 mars 2008

Monsanto (suite)


Le débat sur les OGM peut il exister ?
En ce moment, Christian Vélot un Enseignant-Chercheur en Génétique Moléculaire à l’Université Paris-Sud se battant pour éclairer le débat sur les OGM, est pénalisé dans son travail avec la confiscation de ses crédits de fonctionnement pour 2008 et 2009 par le CNRS. Ce problème dépasse très largement les débats circulant dans la sphère écologiste. La politique ici à l'oeuvre est emblématique de la soumission croissante de la science aux intérêts des firmes privées, avec les dangers que cela représente pour la démocratie. En effet, les chantiers actuels de la science déterminent les choix de société futurs... Mieux vaut que ces choix restent dictés par des intérêts collectifs. En l'état actuel de l'organisation de la science, de la politique et de l'agriculture, nous avançons assurément vers une société humaine dépendante des firmes pour l'accès à la nourriture. L'enjeu n'est donc pas anodin. Une pétition circule actuellement, pour soutenir ce chercheur sur http://sciencescitoyennes.org/spip.php?article1638. Notre aptitude à nous emparer de "l'affaire Vélot", comme d'un emblème d'une reprise en main de son destin par la société civile, sera déterminante pour l'avenir. Cela n'engage pas que nous mais bel et bien une société et la vision que nous avons de son avenir. Avec à la clé des hommes (nos enfants !) dépendants des puissants pour leurs besoins vitaux comme l'accès à l'eau ou à la nourriture. Ou des hommes libres, parce qu'ils auront su à temps (et c'est maintenant, c'est nous !) reprendre les rênes de leur vie en ne cédant pas au diktat des multinationales de l'agro-alimentaire qui tentent de museler la recherche afin qu'elle n'ébruite surtout pas les dangers qu'il y a à se nourrir OGM, à breveter le vivant, à vivre dans une société où la semence, parce que trafiquée, n'est plus... gratuite ! Cette pétition sera remise fin mars (avec celles de Pierre Méneton et de Véronique Lapides, deux autres lanceurs d'alerte pour lesquels vous trouverez toutes les infos sur le site de Fondation Sciences Citoyennes http://sciencescitoyennes.org/spip.php?rubrique14), juste avant ou juste après le colloque sur les lanceurs d'alerte qui aura lieu le 27 mars au Sénat.

mercredi 19 mars 2008

Merci pour votre confiance


Communiqué - Elections cantonales

"Nous remercions très chaleureusement les électrices et les électeurs qui nous ont fait confiance lors du premier tour des élections cantonales, le 9 Mars dernier. Les résultats obtenus confirment que l’écologie est une préoccupation majeure pour nos concitoyens ; ainsi, les Vert-e-s constituent une composante essentielle de la vie politique de notre département. Notre réussite électorale nous permettra très prochainement de placer l’écologie au cœur de la décision publique..."

Philippe BERROD & Isabelle CASTAGNA
(Canton Digne Ouest)

Colette CH
ARRIAU & Jean-Marc GOMES (Canton Digne Est)

lundi 17 mars 2008

Résultats des Élections du 16 mars 2008


Municipales Digne : Inscrits 11646 / Abstentions 3905 (31,57% inscrits) / Votants 7741 (66,47% inscrits) / Blancs ou nuls 554 (7,16% votants) / Exprimés 7187 (92,84% votants) / Serge GLOAGUEN (DIVG) 4491 (62,49% exprimés) élu, 28 conseillers dont 7 Verts (Colette Charriau, Philippe Berrod, Isabelle Castagna, Jean-Marc Gomès, Anne-Marie Deschamps, Jean-Marc Carboué et Elisabeth Squillace) / Bernard DALL’OSTO (UMP) 1619 (22,53% exprimés) 3 conseillers / Marie-Anne BAUDOUI-MAUREL (DIVD) 1077 (14,99% exprimés) 2 conseillers
Cantonales Digne Est : Inscrits 6803 / Abstentions 2354 (34,60 inscrits) / Votants 4449 (65,40 inscrits) / Blancs ou nuls 446 (10,02% votants) / Exprimés 4003 (89,98% votants) / René MASSETTE (SOC) 2065 (51,59% exprimés) élu / Christian BREMOND (UMP) 1938 (48,41% exprimés)
Cantonales Digne Ouest : Inscrits 9272 / Abstentions 3120 (33,65% inscrits) / Votants 6152 (66,35% inscrits) / Blancs ou nuls 620
(10,08% votants) / Exprimés 5532 (89,92% votants) / Jean-Louis BIANCO (SOC) 3276 (59,22% exprimés) élu / Brigitte BEAUMEYER (UMP) 2256 (40,78% exprimés)

premiers enseignements en vrac par rapport au premier tour
- municipales : report des voix Massette = 310 abstentions (14,53%), 107 nuls (5,01%), 1143 sur Gloaguen (53,59%), 320 sur Dall’Osto (15%), 253 sur Baudoui-Maurel (11,86%)… avec quelques variantes de reports selon les hypothèses…
- Cantonales Digne Est : Votants -183 (-2,69) / Blancs ou nuls +257 (+5,94%) / Exprimés -440 (-5,94%) / René Massette +417 voix / Christian Brémond +744 voix
- Cantonales Digne Ouest : Votants -642 (-6,92) / Blancs ou nuls +309 (+5,50%) / Exprimés -951 (-5,50%) / Jean-Louis Bianco +809 voix / Brigitte Beaumeyer +1006 voix

vendredi 14 mars 2008

Confieriez-vous les clefs de la mairie à cet homme là ?



Pour ceux qui se posent encore la question, jetez un coup d’œil sur ce qui suit…

Rapport de la Chambre Régionale des Comptes de PACA du 3 juillet 2007 sur la gestion de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Alpes de Haute Provence pour les années 2001 à 2005
Document de synthèse

Ce rapport a été effectué car la Chambre Régionale des Comptes a été alertée par la situation de déficits répétés de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Alpes de Haute Provence entre 2001 et 2005 (ces déficits ayant été comblés par le CFA René Villeneuve qui est une structure rattachée à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat).
Le constat qui a été effectué fait état au sens général, d’une gestion comptable de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat très aléatoire, avec notamment :
- pas de comptabilité analytique,
- pas de règlement comptable interne,
- pas de contrôle des comptes par le trésorier,
- encaissement de certaines recettes non authentifiées (salon de coiffure et restaurant d’application) et graves négligences dans le recouvrement des recettes “pouvant ouvrir la voie à des complaisances”,
- pas de contrôle des dépenses (remboursement des frais, etc.),
- augmentations de salaire effectuées sans être soumises à l’Assemblée Générale, voire même dans certains cas au Conseil d’Administration ou au bureau,
- CDD prolongés très au-delà des règles fixées par la loi,
- absence de prise en compte des responsabilités par ceux qui en ont la charge et enfin,
- manque notoire d’organisation des services.

Pour mémoire, les missions de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat sont entre autres, la tenue du répertoire des Métiers, la gestion d’un Centre de Formalités des Entreprises et la formation (apprentissage CFA, formation continue CEFC, stage de préparation à l’installation des artisans). Les effectifs sont de 143 personnes (dont 16 employés pour le siège, 8 pour l’antenne de Manosque, 60 enseignants au CFA, etc.). Le budget de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat est de 2 M€ auquel il faut ajouter celui du CFA René Villeneuve qui est de 16 M€. Conformément aux dispositions du code de l’artisanat, le Secrétaire Général anime, coordonne et contrôle toutes les activités de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat.

Les causes du déficit
Dans sa première partie, le rapport de la Chambre Régionale des Comptes expose différents indices de désorganisations de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, notamment au niveau du dispositif de gestion. Dans sa seconde partie, il décrit comment a été mise à profit cette désorganisation par certaines personnes avec des écarts hors de proportion visant le Secrétaire Général de l’époque, occupant la fonction de directeur des services de 2000 à 2005, à savoir Bernard Dall’Osto.

Les écarts au niveau des rémunérations
Dans le chapitre intitulé “Un système de rémunération inflationniste”, on apprend que certaines augmentations sont décidées hors du contrôle du Conseil d’Administration et du bureau, très certainement donc par le Secrétaire Général. Les principaux écarts concernent comme par hasard les fiches de paie du Secrétaire Général lui-même, de mai 2003 à mai 2005 (D’autres cadres sont concernés par ces problèmes mais avec des écarts sans aucune comparaison). La chambre décrit le problème de la manière suivante : “… En réalité, le coefficient réel qui sert au calcul de la rémunération s’élève à 950 + (950 x 40 %) soit 1 330 points [= 5 171,50 € / mois NDLR], sans que manifestement le Conseil d’Administration ni même le bureau ne l’aient décidé ou même n’aient été informés.
À la fin de son mandat, le Secrétaire Général s’est fait attribuer une indemnité de départ à la retraite basée sur des cumuls de congés non pris. D’une part, la Chambre Régionale des Comptes a constaté que “le calcul de capitalisation des congés […] sur lequel s’appuie l’indemnité compensatrice est erroné.” Par ailleurs, “le bureau de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, n’a même pas délibéré sur cette libéralité et […] l’assemblée générale n’en a pas été informée”. De plus, “l’Assemblée permanente des Chambre de Métiers et de l’Artisanat précise par circulaire que les compléments de traitement […] doivent être prévus par un texte législatif ou réglementaire, ce qui n’était évidemment pas le cas.” Dans les faits, cette indemnité a été d’un montant de 49 513,46 €, sans la validation de qui que ce soit.
Concernant la rémunération de Bernard Dall’Osto, d’autres écarts ont été constatés par la Chambre Régionale des Comptes :
- Prime de fin d’année 2004, surévaluée car intégrant l’indemnité compensatrice de congés payés
- Prime de fin d’année accordée en avril 2005

Les écarts au niveau des frais de déplacement et de mission
De très sérieuses anomalies ont été également constatées par la Chambre Régionale des Comptes au niveau des frais de déplacement qui ont “augmenté de 26 % entre 2001 et 2005”. Les causes de ces anomalies sont dues à l’absence de dispositions prévues à cet effet par le règlement intérieur, l’absence de modalités fixées par l’Assemblée Générale et même l’absence de notes de service les organisant. De ce fait, les comptes sont imprécis, les mandats pour le paiement des factures ne sont pas appuyés de pièces justificatives complémentaires, les déplacements sont faits sans ordre de mission. Pour toutes ces raisons, “le contrôle des frais de déplacement s’avère impossible pour le trésorier avant le paiement des mandats”. À titre d’exemple, la Chambre Régionale des Comptes relève à propos des frais de déplacement du Secrétaire Général Bernard Dall’Osto, pour le seul mois d’octobre 2004 (pour un total de 895,20 €) “que l’état produit ne comporte pas d’ordre de mission signé du président de la Chambre de Métiers qui en préciserait la durée ; le motif du déplacement est indiqué d’un sigle sibyllin ; les billets de train ne sont pas joints ni les tickets de métro utilisés ; à l’inverse des factures de bar sont produites qui n’ont pas à être prises en compte et six repas sont annotés pour le congrès d’un seul jour à Paris ; les deux factures de taxi sont incomplètes”. Au total, le remboursement des frais de déplacement et de mission pour Bernard Dall’Osto s’est élevé à près de 24 000 € pour la seule année 2004 et à près de 7 700 € pour les quatre premiers mois de 2005, avec des dépenses de repas et de nuitées dépassant “largement et de façon récurrente” le seuil de prise en charge, avec parfois “le remboursement à tort de repas non pris”. Ces frais ont notamment été réglés par le biais d’une carte bleue professionnelle ayant “même servi à effectuer des retraits en espèces pour couvrir de menues dépenses”. Aucune modalité de recouvrement des dépenses n’étant prévues, le solde du compte de carte est souvent largement débiteur, ce qui a pour effet de générer des agios.
Pour faire bonne mesure, la Chambre Régionale des Comptes constate que la prise en charge par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la fête organisée pour le départ à la retraite de Bernard Dall’Osto est “dépourvu de base légale”.

En conclusion, la Chambre Régionale des Comptes indique que “dépenses d’ordre privé et dépenses d’ordre public seraient donc à distinguer très clairement par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Alpes de Haute Provence”.

Tout ce qui précède est une synthèse du rapport de 28 pages d’Observations Définitives sur la Gestion de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Alpes de Haute Provence pour les années 2001 à 2005 par la Chambre Régionale des Comptes de PACA. Il apparaît donc de façon évidente dans ce rapport qu’un mode de fonctionnement très archaïque de la structure a permis à un esprit assez mal intentionné tous les écarts. Il est à noter qu’il a été fait obligation au président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de présenter ce rapport de la Chambre Régionale des Comptes en assemblée délibérante lors de la plus proche réunion suivant sa réception avec inscription à l’ordre du jour, rapport joint à la convocation adressée à chacun de ses membres et donnant lieu à un débat. “Ce rapport sera ensuite communicable à toute personne qui en ferait la demande en application de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978.” Il est ainsi disponible sur Internet depuis le 26 novembre 2007, à l’adresse suivante : http://www.ccomptes.fr/CRC22/documents/ROD/PAR200724.pdf sur le site de la Chambre Régionale des Comptes de PACA, à http://www.ccomptes.fr/CRC22/Productions.html.

Aucune réponse n’a été apportée à ce jour auprès de la Chambre Régionale des Comptes de PACA par les personnes concernées par ce rapport comme c'est normalement l'usage. Il faut noter que les réponses sont mises en ligne par la Chambre Régionale des Comptes sur son site quasiment dès réception.

Week-end électoral oblige, l’animation de notre blog marque une pause. Rendez-vous dimanche dans la soirée, avec une fois encore, les résultats des élections. Bon week-end… et bon vote.

jeudi 13 mars 2008

Ces alliances qui déroutent l'électorat



Ce titre de la Provence (édition du 13 mars 2008) concerne la "tambouille électorale" à l’échelon national autour du MoDem, que la gauche et la droite se disputent pour faire l’appoint de voix au second tour des Municipales.











Au registre des alliances inattendues, nous ne sommes pas en reste à Digne, comme le relate un encadré de ce même journal (voir ci-contre). René Massette a vraiment étudié toutes les hypothèses avant de se retirer, avec semble t’il comme base de négociation, la mairie pour Bernard Dall’Osto et la Communauté de Communes pour lui. Heureusement pour les Dignois, ce petit arrangement entre amis n’a pas abouti. Un "vrai socialiste", comme René Massette n’a pas cessé de se présenter au cours de cette campagne électorale, en tandem avec un as du détournement de fonds, ça aurait été une sacrée ambition en 3D pour Digne-les-Bains !

mercredi 12 mars 2008

élection et au delà...


Les candidats des Verts remercient très chaleureusement les électrices et les électeurs qui leur ont fait confiance lors de ce premier tour des élections cantonales, le 9 Mars dernier. Eh oui, des Verts au Conseil général 04, ça ne sera pour cette fois. Cependant, l’accord qui a été conclus avec le PS pour ne pas faire obstacle a l’élection des candidats de gauche prévoit plusieurs points au travers desquels, le parti écologiste aura apporté sa pleine contribution, ce qui a abouti à un accord politique entre les deux partis sur l’engagement de la future majorité départementale : la réouverture de la liaison ferroviaire Digne / Saint-Auban préalablement au développement des transports collectifs, la mise en place d’une bourse d’aide au déplacements pour les étudiants, l’extension des aides financières sur l'investissement des particuliers au solaire thermique à l’ensemble des énergies renouvelables (solaire, bois, petit éolien), l’engagement autour du SYDEVOM pour augmenter significativement le tri sélectif, l’incitation à la maîtrise de l’énergie par la création d’un Conseil d’Architecture en Habitat Sain. Cet accord a été validé par le président des Verts 04 Christophe Lucas et le secrétaire départemental du PS Gilbert Sauvan.

la Provence 12/03/08


Après avoir étudié toutes les hypothèses, René Massette a annoncé le retrait de sa liste aux Municipales…

lundi 10 mars 2008

Le monde selon Monsanto



Documentaire de Marie-Monique Robin (France, 2007, 1h48mn) Coproduction : ARTE France, Image et Compagnie, Productions Thalie, Office National du film du Canada, WDR. "Je n’ai jamais vu une société qui ait une influence aussi déterminante et à un niveau aussi élevé sur les autorités gouvernementales en charge de la réglementation que Monsanto avec ses OGM." (l’essayiste Jeremy Rifkin). Monsanto, multinationale américaine née en 1901 à Saint-Louis, dans le Missouri, et d’abord spécialisée dans l’industrie chimique, est devenue en un peu plus d’un siècle le leader mondial des biotechnologies, en particulier sur le marché des organismes génétiquement modifiés (OGM). Elle détient les brevets de 90 % du maïs, du soja, du colza, ou du coton transgéniques cultivés dans le monde. Par le biais de rachats successifs, elle est en train de devenir le premier semencier de la planète et à terme, c’est la chaîne alimentaire toute entière qu’elle pourrait contrôler. Mais c’est d’abord avec le Round Up, son herbicide "total" (longtemps estampillé "biodégradable") qu’elle a commencé, à partir de 1974, à conquérir le monde. On lui doit aussi des produits aussi variés que le terrible Agent Orange, massivement déversé sur le Viêt-nam par l’armée américaine, les PCB (pyralène en France, interdit au début des années 80), l’aspartame ou les hormones de croissance (interdites en Europe et au Canada). Monsanto, avertit Marie-Monique Robin, est l’une des entreprises "les plus controversées de l’ère industrielle". "Nourriture, santé, espoir" : sur son site, la firme de Saint-Louis promet une agriculture durable, aux rendements supérieurs, respectueuse de l’environnement. Journaliste d’investigation chevronnée, couronnée du Prix Albert-Londres en 1995, la réalisatrice a décidé de juger sur pièce, y compris en explorant le passé de l’entreprise. Sa première étape la mène à Anniston, en Alabama, où 40 % de la population, majoritairement noire, souffre de cancer. En 2002, Monsanto a été condamnée par la justice à lui verser 700 millions de dollars pour avoir dissimulé pendant des décennies la dangerosité des PCB… Cobayes Implacablement, d’Anniston jusqu’au Paraguay en passant par l’Inde, la Grande-Bretagne ou le Mexique, Marie-Monique Robin collecte des faits aussi alarmants qu’irréfutables et démonte point par point le discours de Monsanto. Elle démontre que, dans le dossier des OGM, les réglementations américaine et européenne ont été directement influencées, sans validation scientifique valable, par des alliés de la firme placés à des postes-clé au sein d’une administration tout sauf indépendante. Elle expose les stupéfiantes méthodes utilisées par la multinationale pour discréditer ses adversaires, mais aussi intimider les agriculteurs à domicile. Elle laisse entrevoir enfin la catastrophe en germe dans les visées hégémoniques de Monsanto sur les semences du monde, dont les paysans indiens ou paraguayens subissent aujourd’hui les conséquences. "On ne devrait pas utiliser les citoyens comme des cobayes." Pour avoir exprimé ses inquiétudes à propos des OGM sur un plateau de la BBC, le biologiste Arpad Pusztaï fut licencié du jour au lendemain. Quelques années plus tard, Le monde selon Monsanto donne une ampleur planétaire à cet avertissement. Diffusion sur Arte le mardi 11 mars à 21h00

dimanche 9 mars 2008

Brut de décoffrage : les résultats des Élections Municipales et Cantonales sur Digne...


Résultats des Élections Municipales Digne : Inscrits 11647 (100,00 %) / Abstentions 3596 (30,87% inscrits) / Votants 8051 (69,13 % inscrits) / Blancs ou nuls 447 (5,55 % votants) / Exprimés 7604 (94,45 % votants) / René MASSETTE (SOC) 2 133 (28,05% exprimés) / Serge GLOAGUEN (DIVG) 3348 (44,03% exprimés) / Bernard DALL’OSTO (UMP) 1299 (17,08% exprimés) / Marie-Anne BAUDOUI-MAUREL (DIVD) 824 (10,84 % exprimés) /// Résultats des Élections Cantonales Digne Ouest : Inscrits 9273 (100,00 %) / Abstentions 2479 (26,73% inscrits) / Votants 6794 (73,27 % inscrits) / Blancs ou nuls 311 (4,58 % votants) / Exprimés 6483 (95,42 % votants) / Mireille JOUZIER-BERGES (FN) 382 (5,89 % exprimés) / Jean-Louis BIANCO (SOC) 2467 (38,05 % exprimés) / Philippe BERROD (VERTS) 1045 (16,12 % exprimés) / Jean-Michel BUHOT (EXG) 148 (2,28 % exprimés) / Gérard ESMIOL (PCF) 909 (14,02 % exprimés) / Ronald GROOTAERS (MODEM) 282 (4,35 % exprimés) / Brigitte BEAUMEYER (UMP) 1250 (19,28 % exprimés) /// Résultats des Élections Cantonales Digne Est : Inscrits 6803 (100,00) / Abstentions 2171 (31,91 inscrits) / Votants 4632 (68,09 inscrits) / Blancs ou nuls 189 (4,08% votants) / Exprimés 4443 (95,92% votants) / Victor BERGES (FN) 235 (5,29% exprimés) / René MASSETTE (SOC) 1648 (37,09% exprimés) / Colette CHARRIAU (VERTS) 626 (14,09% exprimés) / Christian BREMOND (UMP) 1194 (26,87% exprimés) / Frédéric SANTIAGO (MODEM) 252 (5,67% exprimés) / Jacqueline HENNEGRAVE (PCF) 488 (10,98 % exprimés)

vendredi 7 mars 2008

Pause Philo…


Le citoyen-candidat René Massette parle de ses contradicteurs en ces termes : “…ceux qui souhaitent devenir quelqu’un alors qu’ils ne sont personne…”. Quelles sont donc ces personnes qui ne seraient rien ?
Existe-t-il des personnes qui ne sont personne ? Peut-on se targuer d’être quelqu’un quand on prononce de telles sentences ? Jean-Paul Sartre lui répond : “Si je range l’impossible salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n’importe qui”. Vous qui êtes quelqu’un, ne votez pas pour celui qui vous traite comme si vous n’étiez personne.
Nous allons pouvoir tous méditer sur cette pensée durant la pause du week-end électoral. En effet, la loi nous interdit d’animer ce blog pendant les dernières heures précédant l’élection, jusqu’à la proclamation des résultats du premier tour. Il en est de même pour vos commentaires qui seront mis en attente et débloqués au moment autorisé. Rendez-vous donc dimanche dans la soirée, puisque vous trouverez à cette place, les résultats des votes pour les municipales et les cantonales.
Dans l’intervalle, samedi 8 mars, Journée Internationale des Femmes, avec le beau programme d’animations proposées par Femmes Solidaires (La Méditerranée des Femmes, cf. article du 26 février sur lesverts04.blogspot.com) et, notre playlist comportant une petite sélection d’artistes, chanteuses, musiciennes d’horizons divers. Bon week-end… et bon vote !

Renaud : "Sarko, l’enduro et l’écolo…"







Petite évasion loin de la campagne électorale… sur des thèmes qui n’en sont malgré tout pas éloignés… Il n’y a pas que les élections dans la vie, mais ça compte !

mercredi 5 mars 2008

Jean-Louis Bianco, entre dérapage et rattrapage…


Retour sur la déclaration de Jean-Louis Bianco, le 29/02/08 :
“… une relation de confiance s’est brisée et, par conséquent, le montage des projets ne se fera plus avec l’harmonie qu’il y avait avant…” [entre le conseil général et la mairie de Digne dans le cas de l’élection de Serge Gloaguen NDLR].
Mardi 4 mars, nouvelle précision sur le sujet, de la part du secrétaire fédéral du PS Gilbert Sauvan : “… Il [Jean-Louis Bianco] n’a jamais dit que la ville n’obtiendrait plus de subventions. […] Il ne faut pas dire aux dignois Vous n’aurez plus rien…” (cf. La Provence 05/03, ci-contre).
Que faut-il déduire de tout cela alors ? Que Jean-Louis Bianco pensait avec la première déclaration menaçante, pouvoir faire pression sur l’électorat dignois et que, les retours de l’opinion publique lui ont paru tellement négatifs pour lui qu’il a jugé nécessaire de convoquer la presse pour faire cette volte-face ? Cela est assez semblable à la mésaventure de Nicolas Sarkozy avec là aussi, la déclaration de propos déplacés que l’intéressé à tenté ensuite de rectifier par personne interposée. Avec Jean-Louis Bianco, la méthode est identique, puisqu’il convoque une conférence de presse, à laquelle il se fait représenter, pour faire dire cela... et quasiment rien d’autre. Quelle est la fiabilité d’un tel représentant politique qui n’assume pas ses déclarations en faisant croire qu’il a été mal compris ? Si cela était vrai, quel est donc le sens du propos initial ? Peut-être que cela n’avait aucun sens caché et qu’il s’agissait alors juste de parler pour ne rien dire. On accorde décidément beaucoup d’importance à de tels propos… et hélas à ceux qui les déclarent.

mardi 4 mars 2008

Vers les 100 euros le baril...


Pour la première fois, le cours du baril de pétrole à New York a clôturé au-dessus des 100 dollars. Cela fait plus de cinq ans que les prix montent. Aveugles à ce signal clair, les dirigeants économiques et politiques du monde continuent de gouverner sans souci de la catastrophe énergétique imminente : prix croissants, pénuries, inflation, troubles sociaux, famines... Nous entrons dans une nouvelle époque où la question de l’approvisionnement en énergie dominera toutes les autres. Malgré nos alertes, les beaux parleurs ont continué de rassurer nos concitoyens en niant tout problème d’approvisionnement et en laissant entendre que les prix du pétrole baisseraient. Plus d’investissement, plus d’exploration, plus de technologie devaient résoudre le problème par la production de plus de pétrole. Mais non, les compagnies pétrolières ont beau forer plus de puits, injecter plus d’eau ou de gaz pour maintenir la pression dans les champs pétroliers, explorer de nouvelles régions, la production mondiale stagne depuis plusieurs années et s’apprête à décliner irréversiblement. La mer du Nord, l’Alaska, le Mexique sont en décroissance. L’OPEP elle-même, qui se réunira le 5 mars prochain, a-t-elle les capacités d’accroître sa production ? Nous en doutons. Néanmoins, la demande mondiale de pétrole est plus forte que jamais. Insatisfaite, elle poussera les prix vers le haut, au détriment des pays et des personnes les plus défavorisés. Les pénuries locales de pétrole et les coupures d’électricité vont se multiplier, comme cela est déjà le cas en Birmanie, en Afrique du Sud, au Pakistan. La hausse continue des prix de l’énergie se propage déjà aux transports, aux denrées alimentaires et au secteur financier en affectant le budget des ménages incapables de rembourser leurs emprunts. Il n’y a pas de bonnes alternatives au pétrole. Dans la situation actuelle, la seule politique de paix, de solidarité et de démocratie est la réduction drastique de la consommation des pays et des personnes riches.
Paris, le 21 février 2008
Yves Cochet, Député de Paris, Ancien ministre

lundi 3 mars 2008

La Marseillaise 01/03/08, extrait

“Ma politique comme président du Conseil général est de travailler
avec toutes les communes et tous les conseillers généraux car je suis avant tout républicain”. Passé ce préambule d’amabilités consensuelles, Jean-Louis Bianco déclare cependant à l’endroit du maire sortant Serge Gloaguen en cas de sa réélection que “c’est vrai qu’il y a une relation de confiance qui s’est brisée et que, par conséquent, le montage des projets ne se fera plus avec l’harmonie qu’il y avait avant….”
(Extrait du journal La Marseillaise du 1er mars 2008). On aurait pu penser que de tels propos ne pouvaient être émis que par un Nicolas Sarkozy, seul décideur de l’avenir de la République à l’Élysée. Ils ont cependant bien été tenus par un homme qui se proclame souvent comme un opposant à de telles pratiques, Jean-Louis Bianco, qui de cette façon, semblent décider tout seul des positions du futur Conseil général et ce, avant même de passer par la case élection. Les électeurs démocrates apprécieront !

samedi 1 mars 2008

Réunion des Cantonales à La Robine

Réunion animée vendredi soir à La Robine pour les candidats des
Verts aux élections cantonales où là encore, la question de l’enduro a été abordée, certes seulement pendant quelques instants en fin de réunion. De nombreux autres thèmes ont été discutés, notamment autour des questions d’emploi, d’énergie et de transport. En matière d’emploi, les propositions de Colette Charriau ont été appréciées positivement avec entre autres le soutien aux créations de PME et de TPE et, la nécessité de développer les formations dans le domaine des énergies renouvelables (filières bois) et de la construction immobilière (écoconstruction). Au niveau de l’énergie, le projet est de continuer dans la voie de politique d’aide et d’incitation à l’équipement des particuliers en solaire mais aussi d’aller plus loin, en faisant en sorte que les bâtiments équipés par le Conseil général aient valeur d’exemplarité ; il s’agira par exemple de faire mieux que pour l’IUT où rien n’a été pratiquement pensé en matière de développement durable lors de la construction, exceptée la chaudière à bois, ce qui est bien peu pour un établissement comprenant un département de formation au Génie de l’Environnement. Pour la politique en matière de transport, la candidate et son remplaçant Jean-Marc Gomès ont l’ambition d’amplifier le recours aux moyens de déplacements collectifs avec l’instauration d’un ticket à tarif unique à 1,50 €, pour l’ensemble du département. Le débat a fait émerger le constat que dans la pratique, l’augmentation permanente du prix du pétrole ne peut que favoriser à terme ces modes de déplacements. D’autres questions ont été également abordées dans les domaines des solidarités, du logement social, de l’agriculture, de la biodiversité et du tourisme. Pour cette dernière thématique, l’une des préoccupations de l’assistance a porté sur l’écotourisme et le partage des territoires, avec les interférences engendrées par certaines activités motorisées, d’où la discussion sur l’enduro. Un débat assez positif, dans une ambiance conviviale grâce aussi à l’accueil sympathique du maire et de ses adjoints. Désormais, le rendez-vous est pris pour cette élection avec l’évidence que tant qu’aucune représentation du Parti écologiste ne siègera à l’assemblée départementale, il sera difficile de faire évoluer significativement la situation en matière de développement durable.