Tous les organismes vivants portent dans leurs cellules leur patrimoine génétique. Toutes ces informations sont écrites dans une langue commune à tous les organismes vivants : il y a donc unicité du code génétique de la matière vivante. Pour poursuivre la comparaison avec le langage, on pourrait dire que les individus sont comme des livres, dont les chromosomes seraient les chapitres et les gènes les mots. La modification génétique consiste à modifier un ou plusieurs mots dans le livre. Tout comme les mots, les gènes prennent leur sens dans un contexte, c'est-à-dire en interaction avec les autres gènes, de même que le sens d'une phrase ne dépend pas que du vocabulaire, mais aussi de la syntaxe. Nous commençons, grâce à la génomique, à avoir une maîtrise rudimentaire du vocabulaire : nous connaissons un certain nombre de gènes, avec parfois leur fonction ou l'une de leurs fonctions. Mais nous maîtrisons beaucoup moins bien la syntaxe : on ne peut pas, pour l'heure, choisir précisément où le mot va s'intégrer dans le texte, ce qui pose bien entendu la question de la modification du sens, plus ou moins contrôlée, que va entraîner son insertion. La question est alors de savoir si nous savons juger, après la modification, de la qualité d'ensemble de l'organisme ainsi modifié. Les opposants aux OGM estiment que l'équilibre de l'organisme a pu être bouleversé, sans que l'on s'en rende compte; les défenseurs de la transgénèse jugent au contraire que les altérations majeures de la nature et des propriétés des organismes considérés sont détectables. Une approche politique du dossier est donc nécessaire. […]
Pas de preuve du risque sanitaire, mais impossibilité de prouver son absence
A ce jour, aucune étude scientifique n'a démontré de toxicité des OGM associée spécifiquement à leur nature transgénique. Comme tout produit, certains OGM peuvent provoquer des phénomènes d'allergie chez certains consommateurs. Mais le processus digestif réduit normalement les aliments OGM sans plus de difficultés que les autres. Les OGM autorisés ne présentent donc guère de danger de court terme pour la santé, ce qu'illustre du reste leur diffusion croissante dans le monde, sans la moindre manifestation sanitaire négative à ce jour. Le risque éventuel porterait donc sur le long terme : les substances vivantes ne se réduisent jamais à des résultats absolus et définitifs. Par conséquent, la non-toxicité à court terme n'est pas un argument définitif permettant d'écarter tout effet sériel, c'est-à-dire étendu, diffus et différé, à long terme.
Le débat sur l'ampleur du risque environnemental et sur les moyens de le circonscrire
Le risque environnemental a de multiples facettes ; quoique très limité, il est vraisemblablement plus élevé que le risque sanitaire. On relèvera notamment le risque d'apparition de résistances aux pesticides ou aux herbicides, voire à des antibiotiques, la dissémination involontaire des OGM, et l'éventuelle atteinte à la biodiversité qui en résulterait. Il convient toutefois d'observer d'une part que la plupart de ces risques ne sont pas spécifiques aux variétés végétales obtenues par transgénèse, et d'autre part que, sans pouvoir jamais être éliminés, ces risques peuvent être réduits à des proportions marginales par la mise en place de pratiques prudentes [??????]. Quant à la résistance à des antibiotiques, il faut souligner que les nouvelles constructions transgéniques ne recourent plus à des gènes marqueurs résistants aux antibiotiques.
La nécessité de prendre au sérieux les interrogations de nos concitoyens
Comme l'a montré une étude menée dans cinq pays européens, le refus des OGM ne tient pas à une insuffisance des connaissances scientifiques de la population, mais au fait que les institutions officielles ne se sont pas réellement préoccupées de répondre aux questions simples et de bon sens que se pose chacun d'entre nous sur les OGM. Le refus des OGM n'est donc pas d'abord le fait de peurs irrationnelles, mais l'expression d'un scepticisme quant à la transparence et l'objectivité de la parole officielle. La confiance ne pourra dès lors renaître que si les institutions tiennent un langage plus sincère, qui reconnaisse notamment les limites des connaissances disponibles et le caractère irréductible du risque théorique. […]
Tout ce qui précède est extrait d’un rapport sénatorial datant de 2003
Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui, où après des débats houleux, un projet de loi sur les OGM a dernièrement été adopté par l'Assemblée nationale puis par le Sénat. “La liberté de ceux qui cultivent les OGM bafoue celle de ceux qui les refusent”, n'ont cessé de marteler les députés de l'opposition lors de ces débats.
Pour Anne Souris, porte-parole des Verts, “ce projet de loi est un échec sur toute la ligne, mis à part quelques petites avancées… On sait bien qu'évincer complètement les OGM est impossible car on ne contrôle pas le vent et cela dépasse les frontières françaises, mais cette loi aurait pu permettre de limiter la contamination OGM et de favoriser la transparence pour le consommateur. Au lieu d'organiser la coexistence des différentes cultures, le texte permet une dissémination de l'OGM partout et protège davantage le circuit OGM et les semenciers que l'intérêt général.”
Pour le Sénateur communiste Gérard Le Cam, “Les Français ne veulent pas d'OGM, ni dans leur assiette, ni dans leurs campagnes, mais vous [les promoteurs du projet de loi] leur dites : « Vous en mangez déjà ! ». Pourquoi, alors, ne pas continuer à respirer de l'amiante, puisque les Français l'ont fait pendant des décennies ? Tout va bien avec les produits Monsanto, à vous entendre, puisque la durée de vie augmente... Monsanto a été le principal producteur de pyralène, polluant organique persistant qui est aujourd'hui interdit et qui est responsable de nombreuses pollutions. Monsanto a également produit l'agent orange, herbicide utilisé pendant la guerre du Vietnam et fortement cancérigène. C'est aussi Monsanto qui produit les hormones de croissance bovine et laitière, que l'Europe a encore la sagesse d'interdire !”
À noter, que tout cela fait écho aux 3,6 millions de tonnes de soja OGM que la France importe chaque année pour nourrir les animaux d'élevage que le consommateur retrouve dans son assiette...
Pour plus d’infos, http://www.actu-environnement.com/ae/news/ogm_adoption_projet_loi_4868.php4 & http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3089
Pas de preuve du risque sanitaire, mais impossibilité de prouver son absence
A ce jour, aucune étude scientifique n'a démontré de toxicité des OGM associée spécifiquement à leur nature transgénique. Comme tout produit, certains OGM peuvent provoquer des phénomènes d'allergie chez certains consommateurs. Mais le processus digestif réduit normalement les aliments OGM sans plus de difficultés que les autres. Les OGM autorisés ne présentent donc guère de danger de court terme pour la santé, ce qu'illustre du reste leur diffusion croissante dans le monde, sans la moindre manifestation sanitaire négative à ce jour. Le risque éventuel porterait donc sur le long terme : les substances vivantes ne se réduisent jamais à des résultats absolus et définitifs. Par conséquent, la non-toxicité à court terme n'est pas un argument définitif permettant d'écarter tout effet sériel, c'est-à-dire étendu, diffus et différé, à long terme.
Le débat sur l'ampleur du risque environnemental et sur les moyens de le circonscrire
Le risque environnemental a de multiples facettes ; quoique très limité, il est vraisemblablement plus élevé que le risque sanitaire. On relèvera notamment le risque d'apparition de résistances aux pesticides ou aux herbicides, voire à des antibiotiques, la dissémination involontaire des OGM, et l'éventuelle atteinte à la biodiversité qui en résulterait. Il convient toutefois d'observer d'une part que la plupart de ces risques ne sont pas spécifiques aux variétés végétales obtenues par transgénèse, et d'autre part que, sans pouvoir jamais être éliminés, ces risques peuvent être réduits à des proportions marginales par la mise en place de pratiques prudentes [??????]. Quant à la résistance à des antibiotiques, il faut souligner que les nouvelles constructions transgéniques ne recourent plus à des gènes marqueurs résistants aux antibiotiques.
La nécessité de prendre au sérieux les interrogations de nos concitoyens
Comme l'a montré une étude menée dans cinq pays européens, le refus des OGM ne tient pas à une insuffisance des connaissances scientifiques de la population, mais au fait que les institutions officielles ne se sont pas réellement préoccupées de répondre aux questions simples et de bon sens que se pose chacun d'entre nous sur les OGM. Le refus des OGM n'est donc pas d'abord le fait de peurs irrationnelles, mais l'expression d'un scepticisme quant à la transparence et l'objectivité de la parole officielle. La confiance ne pourra dès lors renaître que si les institutions tiennent un langage plus sincère, qui reconnaisse notamment les limites des connaissances disponibles et le caractère irréductible du risque théorique. […]
Tout ce qui précède est extrait d’un rapport sénatorial datant de 2003
Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui, où après des débats houleux, un projet de loi sur les OGM a dernièrement été adopté par l'Assemblée nationale puis par le Sénat. “La liberté de ceux qui cultivent les OGM bafoue celle de ceux qui les refusent”, n'ont cessé de marteler les députés de l'opposition lors de ces débats.
Pour Anne Souris, porte-parole des Verts, “ce projet de loi est un échec sur toute la ligne, mis à part quelques petites avancées… On sait bien qu'évincer complètement les OGM est impossible car on ne contrôle pas le vent et cela dépasse les frontières françaises, mais cette loi aurait pu permettre de limiter la contamination OGM et de favoriser la transparence pour le consommateur. Au lieu d'organiser la coexistence des différentes cultures, le texte permet une dissémination de l'OGM partout et protège davantage le circuit OGM et les semenciers que l'intérêt général.”
Pour le Sénateur communiste Gérard Le Cam, “Les Français ne veulent pas d'OGM, ni dans leur assiette, ni dans leurs campagnes, mais vous [les promoteurs du projet de loi] leur dites : « Vous en mangez déjà ! ». Pourquoi, alors, ne pas continuer à respirer de l'amiante, puisque les Français l'ont fait pendant des décennies ? Tout va bien avec les produits Monsanto, à vous entendre, puisque la durée de vie augmente... Monsanto a été le principal producteur de pyralène, polluant organique persistant qui est aujourd'hui interdit et qui est responsable de nombreuses pollutions. Monsanto a également produit l'agent orange, herbicide utilisé pendant la guerre du Vietnam et fortement cancérigène. C'est aussi Monsanto qui produit les hormones de croissance bovine et laitière, que l'Europe a encore la sagesse d'interdire !”
À noter, que tout cela fait écho aux 3,6 millions de tonnes de soja OGM que la France importe chaque année pour nourrir les animaux d'élevage que le consommateur retrouve dans son assiette...
Pour plus d’infos, http://www.actu-environnement.com/ae/news/ogm_adoption_projet_loi_4868.php4 & http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3089